Voyage en Chine en solo [08-09.09.24 : Vol de Madrid à Shanghai en Business avec China Eastern]

Après une jolie journée dans Madrid, il est l’heure de partir pour l’aéroport en Uber. Le trajet est très rapide, à peine 20 minutes. Il est 19H27 lorsque je suis déposée devant le T1. Le chauffeur était vraiment très sympa !

Les banques d’enregistrements pour mon vol sont annoncées en 308-317, soit tout au fond du terminal. Bien que mon vol soit dans 4H, je trouve déjà les guichets de China Eastern ouverts. Il y a d’ailleurs une sacrée queue pour le check-in dans la file classique. La file SkyPriority n’est pas en reste et est aussi pas mal occupée, et chose étrange, rien ne semble bouger. Tout a l’air de se passer très lentement.
Je voulais être là assez tôt car je n’avais pas pu réaliser mon check in en ligne, je n’étais pas étonnée car c’est un problème bien connu des compagnies chinoises.

Finalement, c’est enfin à mon tour, après 10 bonnes minutes d’attente.
La préposée est souriante, elle récupère mon passeport et s’affaire à éditer mon boarding pass et mon étiquette bagage.
Et c’est là où j’ai compris pourquoi les procédures étaient si longues. Sur chaque boarding pass, un tampon « Fast Track » est apposé, pour passer le PIF. Les documents étant aux couleurs de la classe économique, une petite étiquette Business est également collée.
Pour l’accès au salon, une invitation m’est remise, avec mon nom, siège et numéro de vol écrit à la main.
Je comprends mieux pourquoi la file est si importante. L’échange était malgré tout très cordial. Le tout m’est remis en m’indiquant l’accès au PIF et le salon.

Direction donc le PIF fast track qui est absolument vide, alors que la file classique est énorme. Dans ce petit accès dérobé, je suis seule et j’ai deux agents pour moi toute seule.
Il me faut toujours un petit temps pour sortir toute mon électronique, et ça fera bien rigoler le personnel qui s’interrogera sur ma GoPro, le seul truc que je n’avais pas sorti de mon sac.

Épreuve passée avec le sourire pour une fois, direction à présent la PAF où il n’y a aucune attente non plus.

Après avoir traversé le duty free je pars en direction du lounge situé à l’étage supérieur.
Il y a une queue impressionnante pour rentrer, je commence un peu à prendre peur et j’espère vraiment que le lounge est assez grand sinon je ne vais pas y faire long feu.

Au final le salon est très grand mais ressemble un peu à une cafétéria. La prestation est assez décevante, aucun plat chaud, pas fou donc.

Ce qui va me consoler en revanche, c’est la terrasse ! Une magnifique terrasse est accessible, elle donne sur le tarmac, il y a des tables et des transats. En cette heure de coucher de soleil, c’est parfait !
Je me pose avec de quoi grignoter et profite de la vue. Je vois déjà mon avion du jour qui est là, arrivé par le vol précédent il y a peu. On va avoir le droit à un embarquement par bus, sans trop de surprise.

Il n’est pas loin de 21H quand je décide de rentrer, la nuit est en train de tomber.

Je me rends dans la salle de repos, déserte, où trônent quelques relax. Bonus, il y a des prises électriques, cela sera parfait pour recharger mon téléphone.
Le WiFi ne cesse de déconnecter, ce n’est vraiment pas pratique alors que j’essaye d’uploader mes photos de la journée.

Sur les coups de 21H45 je me rends à la douche mais on m’apprend malheureusement qu’il y a une liste d’attente et qu’il faut s’inscrire. Zut alors. Vous allez me dire, j’aurai pu y penser, surtout que j’avais hésité à y aller dès le début, mais je n’ai vu aucune queue tout à l’heure alors j’ai pensé, à tort, que c’était en libre accès. Mon nom est placé sur la liste mais j’ai peu d’espoir de pouvoir y aller avant 22H30 heure de mon embarquement.

Je passe le temps dans la salle de repos et sur les coups de 22H15 je décide de revenir voir où en est la liste d’attente de la douche. Cette fois c’est une autre préposée qui ne parle pas l’Anglais mais qui me parlera en Français (ça me va aussi !). Elle me montre la longue liste de noms avant le mien, je lui dis alors de me rayer, car je vais bientôt embarquer, je ne pourrai pas attendre davantage.
Elle me dit alors de patienter quelques minutes. Je deviens apparemment prioritaire vu que je pars bientôt.
Je prends une douche de 5 minutes montre en main avant de quitter le salon via l’escalator.

La porte A9 est affichée pour mon vol, elle est située tout au fond du terminal, dans un sous terrain, rien de très étonnant pour un embarquement par bus.

A mon arrivée, il est 22H25, un panneau indique un embarquement pour 22H10 mais je vois que personne ne s’agite pour l’instant dans la salle. La file pour la classe économique est très importante, seul un écriteau indique la file SkyPriority.

A 22H30 pile, comme indiqué sur les boarding pass, on nous invite à avancer. On m’escorte jusqu’au bus où je serai la première à prendre place. Au bout de 10 minutes, le bus est plein, nous partons donc faire un petit tour de piste.
Nous sommes conduits jusqu’à notre destrier du jour, un joli 777-300ER aux couleurs de China Eastern.

C’est via la passerelle avant, que j’embarque. On me guide sur la gauche, dans la petite cabine située à l’avant, car je suis en 6L, au premier rang de la Business.
Cette petite cabine a le mérite d’être beaucoup plus intimiste car elle n’est composée que de 2 rangs, soit 8 pax au total.

J’ai une vue plongeante sur la First avec ses grandes cabines fermées et il ne semble pas y avoir foule.
Revenons-en à nos moutons (qui se trouvent en Business donc). Sur mon siège se trouvent déjà une couverture et un coussin. La couverture semble de très bonne facture, elle est épaisse et moelleuse, j’ai hâte de la tester.

L’IFE est de taille moyenne, on pourrait s’attendre à mieux.
La trousse de confort est à sa place dans le petit rangement sur ma droite, elle est très jolie, il est certain que je vais la réutiliser à l’avenir. Elle est composée d’une grande brosse à dent, d’un mini dentifrice, de boule quies, d’un peigne et d’un masque de nuit. Juste le nécessaire syndical, aucun produit n’accompagne cette trousse, même pas une crème pour les mains.

A côté de la trousse, une bouteille d’eau est déjà présente, tout comme le casque de l’IFE. Rien qu’en ouvrant le plastique je comprends tous les mauvais commentaires à son sujet, il n’a rien à faire en Business.
Sur le comptoir, le menu des boissons est disposé. J’avais lu que le menu pour les repas était distribué puis repris par l’équipage mais je n’ai rien à disposition pour l’instant.
La télécommande est encastrée dans le siège, accompagnée de la prise casque, d’une prise USB et de la liseuse, orientable.

En bas du siège on peut retrouver une paire de pantoufles ainsi que de la presse internationale. Le magazine de bord quant à lui, sera en Chinois uniquement.

A peine installée, une PNC viendra rapidement me voir pour me distribuer un oshibori. Elle passe ensuite distribuer les verres de bienvenue. Au choix jus d’orange ou eau, je choisirai la première option.

Un autre PNC viendra me voir quelques minutes après en essayant tant bien que mal de prononcer mon nom (déjà que les Français en dehors du sud-ouest ont du mal alors imaginez les chinois !). Il me souhaite la bienvenue et me dit que le vol durera 11H40 jusqu’à Shanghai. Il parle un Anglais parfait, je n’ai rien à redire là-dessus. Il m’énonce le menu, au choix, bœuf, poisson ou menu chinois. Je prendrai le bœuf, qui est accompagné de riz.
Passons ensuite à la boisson, je demanderai un champagne.
A noter que nous ne sommes que des Européens dans cette petite cabine rempli au 7/8ième.
L’embarquement est pratiquement terminé et à 23H15 un message retenti dans la cabine pour annoncer notre départ proche. L’annonce a lieu en Mandarin puis en Anglais mais le son n’est tellement pas fort qu’il est difficile d’entendre quoi que ce soit.

Les PNC passent dans les rangs pour déclipser les IFE afin que tout le monde puisse prendre connaissance des consignes qui sont en train d’être diffusées. Elles sont d’abord en Chinois, puis en Anglais, puis enfin en Espagnol.
La lumière est ensuite baissée puis tous les verres sont ramassés.
Une PNC passera 3 fois taper sur chaque compartiment à bagages à l’aide d’un bâton afin d’être sûre qu’ils sont correctement fermés. Une fois je veux bien, deux fois pour vérifier ok, mais 3 fois, cela vire à la névrose, madame.
Les écrans sont aussitôt refermés, les protocoles en cabine semblent vraiment être pris très au sérieux chez MU.

A 23H30 précises nous partons au roulage, ce dernier sera étonnement assez rapide car à peine 5 minutes plus tard, nous quittons Madrid.
Madrid s’illumine sous nos yeux puis nous virons ensuite à l’Est pour traverser l’Espagne.

Les caches hublots sont fermés par l’équipage dès l’altitude de croisière atteinte alors que nous survolons toujours l’Espagne.
Une PNC vient me tirer de ma rêvasserie en me brusquant un peu « scuse me, pyjama, pyjama ». J’accepte sa proposition et récupère le pyjama. Un très bon point pour ce vol de nuit.

Un oshibori m’est distribué quelques minutes après.
A 00H30 heure d’Espagne, alors que je suis sur mon ordinateur, une PNC vient me voir pour me demander si je souhaite le WiFi. Elle m’indique que ça ne sera que sur un seul device, je choisis donc mon téléphone.
Elle s’affaire alors à connecter le WiFi, il faut dire que le portail n’est indiqué nulle part et ne se lance pas au démarrage. Elle cherche dont le navigateur, évidemment elle ne doit pas reconnaître le logo de Chrome qu’elle avait sous les yeux. Le numéro de siège et les 4 derniers chiffres du numéro de passeport sont nécessaires pour établir la connexion. Elle me tend le téléphone en me disant que c’est fonctionnel, alors oui, c’est fonctionnel, à condition d’utiliser un VPN, sinon Whatsapp, Facebook, Instagram et Gmail seront inaccessibles.

Quelques secondes après, son collègue me dresse la table avec une nappe en papier. Aïe. Il me dépose la coupe de champagne et un sachet de noix. Ce dernier fait vraiment mauvais genre, heureusement je n’ai pas à critiquer le champagne qui était correct.

Le plateau arrive peu après avec une entrée composée d’une crevette (oui il n’y en a qu’une), et une soupe dont le dessus sera retiré juste devant moi. La présentation laisse franchement à désirer, on se croirait à la cantine avec ce plateau en plastique !

Quelques turbulences se font sentir, ce n’était pas le meilleur moment pour la soupe !
Mon entrée est débarrassée et laisse place à mon plat, bœuf et riz. C’était correct, rien à dire, mais je ne me relèverai pas la nuit pour ça.

Au moment du débarrassage, nous arrivons au-dessus de l’Allemagne. Je prends un verre d’eau pour digérer tout ça.
Les turbulences continueront, ce qui fera un peu tanguer le reste du repas.
Pour le dessert, le trolley fait son apparition avec au choix, un gâteau, des fruits ou une glace. Je prends une glace Haagen-Dazs parce que j’avais vu un Flight Report avec l’histoire des cuillères et je voulais voir ce qu’il en était en 2024.
Mon PNC cherche dans son argenterie, ce qui me fait penser que c’est bon, maintenant on a le droit à des cuillères… mais non. Il finira par me demander de vérifier s’il n’y a pas une cuillère dans le pot. Et bien si, il y a bien une microscopique cuillère en bois dans le pot. Aïe, on peut dire que même avec toute la bonne volonté du monde, il y a des standards qui sont loin d’être acquis pour MU.

Vu que je m’entête toujours à manger des glaces dans l’avion, je me retrouve toujours à pester contre le bloc de béton qu’on me sert, mais là c’est vraiment impossible, encore plus avec cette cuillère.  Bon, le dessert, ça sera pour plus tard.
De nouvelles turbulences sont affichées sur l’IFE, décidément ça commence mal.

Des chocolats Lindt viennent terminer cette prestation, il est 1H50.
Je passe mon siège en position nuit et tente de gratter quelques heures de sommeil mais il y aura pas mal de petites turbulences.
Il est 2H30, c’est l’heure d’essayer de dormir, nous traversons les pays baltes, mais avant j’en profite pour manger ma glace, enfin à une température acceptable.
Je réussirai à dormir quelques heures entrecoupées. Lors de mes balades au galley je m’apercevrai que les PNC n’aiment pas trop me voir m’échapper de la cabine, à chaque fois ils m’indiqueront où sont les toilettes. Je ne suis pas perdue, je les rassure, mais je veux juste m’étirer les jambes et marcher un peu.
Je demande un verre d’eau et ce dernier sera amené à ma place, c’est le signal pour me faire dégager du galley, je crois.
Il fait vraiment chaud dans la cabine, je crois que c’est la première fois que je n’ai pas froid en vol, c’est même l’opposé. Point négatif, il n’y a pratiquement aucun air qui sort des bouches près des hublots.
Il est 6H30 lorsque je me réveille, nous sommes au-dessus de la Russie. J’aurai fait 2h de sommeil au total un peu dispatchées, mais cela me convient, c’est dans mes standards en avion. Il ne faut pas oublier que je vais arriver en fin de journée à Shanghai, je n’aurai de toute façon pas voulu dormir 12H.
Je m’installe en position semi-allongée et sors mon ordinateur.

Une PNC vient me distribuer une petite collation, il est alors 7H heure de Madrid. Il s’agit de deux petits sandwichs. Le premier est au fromage et le deuxième au saumon, je n’avais pas vraiment envie de manger ça à cette heure-ci mais j’ai dit oui sans trop réfléchir. Je demanderai un thé noir pour accompagner ce petit en-cas. Le reste de la cabine est toujours profondément endormie alors que nous approchons de la Mongolie. Il nous reste seulement 3H48 de vol.

Une fois à jour de mon récit, c’est l’heure de faire un petit tour de l’IFE. La géo vision est pénible car elle s’éteint au bout de 15 minutes et je ne parviens pas désactiver cette option d’extinction.
La sélection de film est très limitée comme je le savais, mais il y a quand même quelques titres internationaux pour s’occuper quelques heures. Côté série c’est encore plus maigre et pour le coup il faut comprendre et aimer l’humour chinois.
La musique est encore plus dégarnie, pour l’international, seulement quelques titres par ci par là. Pour les jeux… ah ben non rien, car ils ne fonctionnent pas, l’écran n’affichera rien alors je n’aurai pas le privilège de découvrir ça.

Il est 8H45 lorsque le PNC viendra prendre ma commande pour le lunch. Aïe, un lunch à cette heure-ci ☹ Tout comme la prestation de début du vol, le menu sera énoncé oralement et noté sur un petit papier avec le nom de tous les pax. C’est assez archaïque tout ça.
Au choix, porc, bœuf et je ne sais plus quelle était la troisième option. J’ai repris du bœuf mais j’aurai davantage apprécié un petit déjeuner ou au moins une petite option sucrée.

Un joli moodlighting fait son apparition peu avant 9H, jusqu’à ce que la cabine s’illumine complètement. C’était très délicat, je n’ai pas été incommodée. Le cache hublot du siège vide est ouvert ce qui permet de faire entrer de la lumière naturelle dans la cabine, enfin, après toutes ces heures passées dans le noir.

Un oshibori est distribué puis la nappe en papier refait son apparition. On me demande ce que je souhaite boire et j’opte pour un verre d’eau ainsi qu’un thé. On me sert rapidement mais un peu trop rapidement car l’hôtesse en fera tomber la moitié par terre avec sa théière.

En entrée, quelle ne fut pas ma surprise de voir arriver une assiette bien méditerranéenne avec du saucisson, ainsi que des fruits. Le pain chaud arrive quelques minutes après comme tout à l’heure.

Il nous reste 1H30 de vol quand le plat principal m’est amené. Une purée, un brocoli et quelques mini carottes accompagnent cette pièce de bœuf. Je n’y ai que très peu touché, car je n’ai vraiment pas faim. Moi qui ne déjeune déjà pas de base mais alors là, c’est trop pour moi. En tout cas la cuisson était très bien.

C’est vraiment dommage qu’il n’y ait eu aucune option plus légère ou sucrée pour cette fin de vol. Après ce petit repas, je me prépare pour l’arrivée, nous ne sommes plus qu’à 1h de Shanghai.

Une carte des arrivées nous est distribuée, je prends donc le temps de la remplir, seul problème, il est demandé tous les pays visités ces deux dernières années, je prends donc le parti de n’indiquer que les pays hors Europe sinon je n’aurai pas assez de place, haha

A 10H30 heure de Madrid et donc 16H30 heure locale, un message du commandant de bord nous indique que nous allons prochainement atterrir, enfin du moins c’est ce que je pense, car le niveau sonore était là encore si bas que c’était difficile à distinguer.
Sur l’IFE, notre arrivée est indiquée comme étant prévue pour 17H13, nous avons donc une heure d’avance, comme c’est souvent le cas lors des vols vers l’Asie.
Les caches hublot sont tous ouverts et il est demandé à tout le monde de s’attacher pour la descente.
Nous traversons de gros nuages gris, il faut dire que le temps est orageux à Shanghai.

Lorsque j’aperçois enfin le sol, je distingue un grand nombre de bateaux à l’approche de Shanghai, puis une multitude de petites rivières.

Il est 17H17 heure locale lorsque nous nous posons à Shanghai Pudong sous un soleil rasant de fin de journée.
Notre roulage durera un petit moment et nous viendrons finalement nous stationner au contact une quinzaine de minutes plus tard.

En rallumant mon téléphone, j’ai un petit message de Free me souhaitant la bienvenue en Chine. J’ai 35Go de data incluse dans mon forfait, comme c’est le cas dans beaucoup de pays, c’est vraiment très pratique.

Les passagers de ma cabine semblent tous très pressés de sortir. Ils n’ont pas aimé le vol ou quoi ?
Nous sommes finalement libérés via la première porte, en passant par la cabine First qui est immaculée.
La sortie via la passerelle me donne déjà un premier aperçu de ce qui m’attend comme climat chaud et humide. Je ne sais pas pourquoi je persiste à aller en Asie l’été alors que je déteste l’humidité !
Nous sommes accueillis dans plusieurs couloirs déserts avant d’être invités à passer par des portiques faisant office de scan de température.
Après un escalator en descente, nous arrivons face à un petit train qui va nous permettre de rejoindre les arrivées.
Après de nombreux couloirs, l’immigration fait enfin son apparition. Attention à ne pas se précipiter vers la file des guichets les mains vides, il faut tout d’abord passer à l’automate pour scanner ses empreintes digitales. Très pratique, il détecte la langue du porteur du passeport et parle dans une langue que vous comprenez. En quelques minutes, munie de mon petit papier ainsi que du papier d’immigration bleu que j’avais rempli dans l’avion, je me dirige vers la file qui est assez importante. Il me faudra plus de 20 minutes pour en venir à bout. Je voyais beaucoup de gens chercher des papiers dans leur sac, montrer leur réservation, j’entendais beaucoup de questions posées, alors je m’attendais à tout.
Au final, l’officier n’a pas décroché un mot en ma présence. Il m’a fait signe d’enlever mon masque et de regarder la caméra. Ce nouvel automate s’est lui aussi mis à me parler en Français pour me faire à nouveau scanner mes doigts.
La vérification était un peu longue, toutes les pages et les tampons de mon passeport ont été scrutés, mais je n’ai eu aucune question. Le tampon rouge chinois est apposé sur mon passeport et on me fait signe de circuler. Parfait !

J’arrive au tapis des bagages où la livraison commence tout juste, il ne me faudra pas longtemps pour finalement voir arriver ma valise.
Le passage de la douane sera rapide de mon côté car je n’aurai pas le droit à un contrôle supplémentaire contrairement à beaucoup d’autres.

Me voici à présent dans le hall des arrivées. Je commence à chercher quelques petites choses du regard et en quelques secondes, un jeune homme avec un badge de l’aéroport se présente à moi et me demande ce que je cherche. Il m’indique le stand de l’opérateur téléphonique le plus proche afin que je puisse acheter une carte SIM.

L’accueil est souriant et en Anglais, ouf ! J’achète une carte SIM chez Niaho Mobile avec 20Go de data ce qui sera largement suffisant pour mes deux semaines. Certes j’ai mon téléphone personnel qui est sur Free en roaming, mais je dispose d’un second téléphone avec toutes les applications nécessaires pour survivre en Chine et j’avais donc besoin de le connecter aussi. Je ne souhaitais pas installer ces applications avec des droits un peu douteux sur mon téléphone, j’en ai donc pris un second que j’avais pris soin de réinitialiser. C’est peut-être juste une déformation professionnelle, rien ne vous oblige à faire ainsi.
Vu que ce type de forfait est réservé aux étrangers, on doit me prendre en photo avec mon passeport à côté. Je me dis que l’album photo de son téléphone doit être assez drôle car c’est plutôt comique.
Avec Niaho Mobile je dispose donc de réseau 4G, mais également d’un numéro de téléphone chinois ce qui peut être pratique.
En quelques minutes tout est ok, je m’acquitte de 200 CNY (25€) que j’aurai le plaisir de pouvoir payer directement en carte, sûrement pour la dernière fois ici.
Au bureau d’à côté, on trouve un stand AliPay, et on propose de m’expliquer le fonctionnement. Cette appli est le St Graal ici en Chine et le principal moyen de paiement.
J’avais déjà installé l’appli mais je ne suis pas contre l’idée que quelqu’un me confirme que tout est ok. On me dira effectivement que tout est bon, il ne manquait que la validation d’identité que je n’avais pas réussi à faire en France. En quelques minutes ça sera fait, la préposée en profite aussi pour m’expliquer comment fonctionne DiDi, le Uber chinois. Toutes les pages de l’application sont en Chinois mais heureusement, un traducteur a été intégré à AliPay. Après cette formation express, tout est un peu plus clair pour moi.

Pour l’instant, l’accueil des étrangers en Chine est un sans-faute.

Il ne me reste à faire qu’un petit arrêt à un distributeur où je comptais retirer 300 CNY au cas où j’ai un problème de paiement à un moment, si toutefois mes billets sont acceptés. Il y a pas mal de frais à ce distributeur mais il n’y en a aucun autre dans les environs alors tant pis.

Je commande ensuite mon premier DiDi et c’est plus compliqué que ce que je pensais. Il y a plein d’offres, différents prix, et même enter l’adresse de l’hôtel est une épreuve, car il faut ensuite vérifier que l’adresse chinoise est bonne.
Je demande à un gardien stationné devant l’aéroport ce qu’il en pense et il me suggère d’opter pour la troisième option mais je ne saurai pas pourquoi. Je parviens à valider la transaction avec son aide, et je me dirige à présent dans le parking situé en face dédié au pick up. La pluie vient de s’abattre sur la ville, heureusement que je n’aurai pas à sortir de l’abri.
Il y a plusieurs stations d’attente et je mettrai un moment avant de comprendre où attendre mon chauffeur. Finalement tout s’arrange, nous finissons par nous retrouver.
Je ne sais pas pourquoi mais je m’attendais à tomber sur un pays qui roule à gauche, sûrement car c’était le cas à Hong-Kong mais en fait pas du tout, ici ils roulent bien à droite.

La communication avec le chauffeur est à zéro, il ne connait pas un seul mot d’Anglais, comme je m’y attendais. Nous échangeons donc nos salutations avec l’aide d’un traducteur.
Ce qui est assez marrant c’est que j’ai carrément un écran en face de mon siège passager, il diffuse des publicités et des petites vidéos enfantines.

Le trajet durera 45 minutes, d’abord sur de grandes autoroutes, puis ensuite dans la ville de Shanghai, après avoir traversé un joli pont.

Il est 19H50 quand je suis déposée devant le Mariott JW Tomorrow Square, situé en plein centre-ville. Le chauffeur fera un signe au bagagiste qui s’empressera d’ouvrir le coffre.

On me guide dans un premier ascenseur qui m’amène au 38ième étage où se trouve la réception. Le check-in sera rapidement effectué dans un anglais parfait. Je procède au règlement en carte bancaire classique, ouf je n’ai pas encore eu à me frotter à AliPay.
Le tampon dans mon passeport est inspecté, et on me demande si je suis ici avec le visa gratuit, ce à quoi je réponds que c’est en effet un visa gratuit, vu que je viens moins de 15 jours. Je me doute que cette question se pose vis-à-vis de l’enregistrement à la police du district. C’est obligatoire lors de tout déplacement en Chine mais c’est généralement effectué par les hôtels, à moins d’aller chez l’habitant vous n’avez donc pas à vous en occuper.

Ma chambre est la 5312, on m’invite donc à emprunter un autre ascenseur qui dessert tous les étages jusqu’au 59ième où se trouve un lounge.
J’avais pris un étage supérieur avec vue sur la ville et je constate tout de suite que je vais en prendre plein les yeux. La vue nocturne sur Shanghai est absolument incroyable avec toutes ces lumières.

Je ne résiste pas à la tentation de partir faire un tour pour voir de mes propres yeux cette énorme ville. Je ressors donc aussitôt après avoir posé mes affaires et trié un peu mon sac. La pluie a cessé alors c’est le moment parfait.
Je ne compte pas m’aventurer bien loin, mais faire un tour du quartier et surtout prendre un peu la température de la ville est une chose que j’aime bien faire lorsque je n’arrive pas trop tard.
L’humidité est comme je m’y attendais, assez éprouvante, néanmoins ce n’est pas aussi pire qu’à Hong-Kong ou en Corée.
Les grands buildings s’étendent de part et d’autre de la rue, je ne sais pas où donner de la tête.

Je me dirige vers Nanjing Street que je prendrai plus le temps d’explorer une autre fois. Les boutiques s’enchainent dans cette grande avenue qui n’a pas l’air de se terminer.
Au milieu de toutes les enseignes chinoises il y a aussi les géants nord-américains comme Starbucks, Mcdo et même Tim Horton’s.

Après ce petit tour, il est l’heure de rentrer, il est 20H30 et je commence vraiment à fatiguer, la chaleur n’aidant en rien.
Je voulais récupérer de l’eau, même s’il y en a déjà pas mal dans ma chambre, et c’est finalement à la réception qu’on me délivra 2 bouteilles supplémentaires.
Quel plaisir de revenir dans une pièce avec climatisation après 30 minutes à respirer l’air rempli d’humidité.

Je profite de la grande baignoire qui s’offre à moi pour me couler un bain, quoi demander de plus après 12H dans un avion ?

Il est 23H quand je tombe dans les bras de Morphée pour une nuit bien méritée, cette fois dans un vrai lit.

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