Voyage à Marrakech en solo [25.01.24 : Retour en France, adieu le soleil !]

Le réveil est comme je l’attendais, assez difficile. Il est 3h40 quand je suis sortie du lit, tirée de mon sommeil par la sonnerie de mon téléphone.
Je termine de boucler ma valise et redescends immédiatement les deux étages, où je suis accueillie quelques secondes après par le gérant qui a pris la peine de se réveiller pour m’accompagner à la voiture. Je lui rends la clé, et il s’empare de ma valise pour parcourir les quelques mètres qui nous séparent du parking où le van est stationné. À 4h pile, nous nous mettons déjà en route.
Le chauffeur est déjà là, et m’ouvre la porte d’un van vraiment super confortable. Nous prenons le chemin en direction de l’aéroport, le plus long étant de quitter les rues de la Médina.
Nous repassons devant le palais royal et sur les grands axes illuminés permettant de rejoindre l’aéroport Menara.

Il est 4h17 lorsque nous nous stationnons à l’arrêt minute de l’aéroport après une petite attente, car l’arrêt bouchonne pas mal, même en cette heure matinale. Si les arrivées se font sur la droite dans la grande sphère, les départs ont lieu sur la gauche. J’avais entendu beaucoup de mauvais retours concernant cet aéroport, les multiples contrôles et les queues à rallonge pendant parfois plusieurs heures, voyons comment ça se passe pour moi.
La première file d’attente se déroule devant l’aéroport, où deux longues files sont déjà visibles pour entrer. Un premier contrôle des bagages a lieu, et seulement deux portes sont ouvertes, ce qui occasionne déjà de l’attente. Un policier est chargé de « compresser » la file afin que ça ne dépasse pas trop sur la route.
Il me faudra 15 minutes pour venir à bout de ce premier scan. C’est un PIF un peu moins contraignant, car il faut tout de même poser les téléphones dans les bacs, mais il est inutile de sortir quoi que ce soit de sa valise. En revanche, ceux portant des lunettes doivent les retirer pour passer sous le portique. Faire ça devant l’aéroport occasionne vraiment du bazar.
Il est 4h30 lorsque je me retrouve à l’intérieur du terminal, où il n’y a pas grand monde pour le moment.
Le FIDS est composé à 90 % de vols low-cost, dont une grande partie Ryanair, donc je comprends mieux l’armada d’appareils aux couleurs de la low-cost irlandaise que j’ai vue en arrivant l’autre soir.
Les comptoirs Air France se trouvent sur la droite, et il n’y a pratiquement personne, surtout dans la file SkyPriority. Je serai rapidement accueillie par une hôtesse qui m’imprimera mon boarding pass jusqu’à Montpellier.
À noter qu’au Maroc, le passage par le guichet de check-in est obligatoire, car les cartes d’embarquement sur mobile ne sont pas générées dans l’application.
Après avoir indiqué que je n’avais pas de bagage à enregistrer, elle demande à voir mon bagage à main. Pas de contrôle supplémentaire, ni de taille, ni de poids.

Direction le PIF, où un premier scan des boarding pass a lieu via un portique. La file pour la sécurité est assez rapidement passée, ça avance vite et il y a pas mal de points de contrôle ouverts.
Il est 4h40, on peut dire que j’ai survolé les premières épreuves de cet aéroport ! Haha
Le PIF ne sera pas trop exigeant, on me dira juste de sortir mon ordinateur, pas besoin de sortir l’appareil photo. Je n’aurai pas le temps de sortir mes liquides de ma valise et je n’aurai aucune remontrance, alors bon, écoutez…
Juste derrière, j’enchaîne avec la PAF et je suis immédiatement rassurée de voir qu’il n’y a personne. En quelques minutes, c’est déjà à mon tour. Mon passeport est tamponné, de même que mon boarding pass. Ce dernier est d’ailleurs vérifié juste derrière par un autre policier.

Une fois toutes ces étapes passées, il est 4h45 et me voilà airside pour prendre l’escalator en montée. Au final, tout s’est bien goupillé pour moi, je n’aurai pas expérimenté l’horreur que certains peuvent vivre ici, et c’est tant mieux.
Direction la porte A4 où quelques personnes attendent déjà. Malgré l’heure très matinale, tout est ouvert dans l’aéroport : les boutiques et leurs prix exorbitants, mais aussi des restaurants pour ceux qui veulent prendre un petit-déjeuner.
C’est étrange car tous les prix sont en euros dans le duty-free.
Me voilà avec 2h à tuer, on peut dire que j’avais vu large pour venir, mais j’avais lu tellement de mauvais retours sur cet aéroport avec ses multiples inspections que j’avais préféré prendre de la marge.
Au final, entre TF1 replay et ma rédaction de carnet de voyage, je ne m’ennuie pas.
À mesure que l’heure avance, le terminal se remplit. Sur les coups de 6h, la porte est préparée et les panneaux d’embarquement sont mis en place.

Il est indiqué un embarquement prévu à 6h10, ce qui est relativement tôt pour un départ à 7h, mais l’ensemble des vols partant à 7h sont eux aussi prévus pour un boarding immédiat.
Je me dépêche d’aller faire un tour aux toilettes avant de revenir à ma porte où rien ne s’est passé entre-temps. Les PMR embarquent tout juste. Je me place dans la file pour la zone 3 où je serai pratiquement seule. La zone SkyPriority est bien remplie, et l’embarquement commence effectivement dès maintenant.
Une connaissance est présente dans l’aéroport, il attend un vol EasyJet pour Nice et a donc beaucoup de temps devant lui. Il se dépêche de venir me faire un coucou avant que je n’embarque. C’est assez marrant de se retrouver là !

À 6h30, toutes les files sont ouvertes, mais le cheminement impose de passer d’abord au guichet tout à gauche pour scanner le boarding pass, ce n’est pas très pratique.
Notre avion est au contact, nous poursuivons donc tous le chemin vers la passerelle.

Je prends place en 4F après une courte attente et une cordiale salutation de l’équipe à bord, déjà bien occupée à tenir un bébé pendant que sa mère plie la poussette.
Mon rang est le premier après la Business, mais aujourd’hui, aucun rideau ne viendra séparer les classes.
À côté de nous, les passagers Ryanair pour Berlin sont en train d’embarquer via le tarmac.
On nous annonce un vol complet et donc de positionner nos petits sacs à nos pieds, mais finalement, l’embarquement est annoncé comme terminé alors que je n’ai pas de voisin en E. Bonne nouvelle, une nouvelle fois. Ces places à l’avant de la cabine sont vraiment géniales.
Le service débute en J avec un oshibori emballé, délivré via une pince. C’est là où on voit la différence avec la prestation domestique, haha.
D’ailleurs, l’upgrade était à 169 € hier lorsque j’ai effectué mon enregistrement, c’est-à-dire plus cher que mon vol A/R !
À 6h50, notre co-pilote prend la parole pour se présenter et nous indiquer que nous allons partir prochainement. Le vol ne durera que 2h50 avec une météo calme sur la route, mais un peu plus perturbée à Paris où 10°C nous attendent.
La chef de cabine prend à son tour le micro pour nous souhaiter la bienvenue à bord. La lumière est tamisée, nous sommes bientôt prêts au départ.
Finalement, notre copilote nous annonce que nous allons devoir attendre 10 minutes avant de repousser, car notre créneau est décalé en raison de la météo sur Paris. Les forts vents vont nous permettre, malgré tout, d’arriver à l’heure prévue.

À 7h, ça y est, nous repoussons. Les consignes sont effectuées par l’équipage et nous nous dirigeons vers le roulage. Au passage, nous croisons un appareil de RAM ainsi qu’un avion militaire que je ne prendrai pas le soin de photographier trop longtemps, car on ne sait jamais.
Le roulage n’en finit pas, nous parcourons tout l’aéroport avant d’enfin apercevoir le seuil de piste. Nous quittons le tarmac de Marrakech à 7h15 après donc un long roulage.
Vu qu’il n’y a pas de rideau et que je suis dans le rang juste derrière, j’ai une vue parfaite sur le service en J. Petit plateau et pain servi depuis une corbeille, rien à redire sur le peu que je vois de la prestation de petit-déjeuner.

M. 4D a perdu un écouteur et, après avoir essayé de tout démonter lui-même, il finit par contacter la chef de cabine qui fera son maximum, avec l’aide d’une lampe, pour retrouver son écouteur, mais sans succès.
Du côté du hublot, le soleil se lève malgré une forte couche nuageuse.

Le service en classe éco débute à 8h précise, avec bien évidemment les célèbres petites galettes bretonnes agrémentées d’une grosse madeleine fourrée au chocolat-noisette.
Le Wi-Fi est bien fonctionnel durant le vol, je choisis le pack messages comme d’habitude.
À 9h30, le début de la descente est annoncé, dis donc, on est en avance !
Finalement, la voisine de derrière finira par retrouver l’écouteur de M. 4D.
Les passagers Business se voient tendre une petite corbeille dans laquelle ils peuvent choisir quelle sucrerie ils désirent afin de clôturer ce service.
Dehors, le ciel est bouché, on arrive définitivement en France.
Le temps ne se découvrira que peu de temps avant notre arrivée au-dessus de l’île-de-France.

On nous annonce une arrivée à 10h30 au parking du terminal 2 E Hall K, mais pourtant, il est 9h55 et la cabine est en train de se préparer à l’atterrissage.
Nous nous posons finalement à 10h05, avec donc une belle avance à notre compteur. Le roulage, en revanche, prendra un certain temps. Nous resterons arrêtés dans l’attente qu’une porte se libère. Comme disait notre OPL : « Et oui, c’est ça d’arriver en avance, l’avion qui occupe notre porte n’est pas encore parti. » Il nous annonce qu’il devrait repousser d’ici 10 minutes.
On reprend le chemin du roulage et croisons un ancien 747 de Qatar Airways aujourd’hui chez UPS, mais pas encore repeint.

Il est 10h25 lorsque nous nous stationnons et nous serons rapidement libérés dans la passerelle.
Le cheminement vers les correspondances est un peu long, il me faudra parcourir un bon petit trajet avant de pouvoir arriver au niveau du souterrain et ainsi remonter au niveau du train qui dessert le terminal 2E.
Me voici enfin devant le PIF permettant de rejoindre les portes K pour les équipages, et les terminaux 2F et 2G. Le gros PIF, normalement ouvert, est fermé, seule la file pour les équipages est ouverte, ce qui occasionne une grosse attente.
Quand mon tour arrive, j’aperçois que ma valise est mise de côté, c’est étrange, parce qu’il n’y a vraiment que mes affaires dedans. Toute l’électronique et mes liquides étaient regroupés dans mon sac afin que je puisse les sortir plus rapidement. Au final, l’agent qui intercepte mon bagage l’ouvre et m’indique que j’ai oublié de sortir mon fer à lisser. Ce n’est pas un oubli, je ne le sors strictement jamais (à part une fois à EAP). Il voyage toujours avec moi en cabine (vu son prix, encore heureux), et je n’ai jamais eu à le sortir auparavant, c’est trop bizarre.
Après des vérifications d’explosifs sur mon fer et ma valise, cette dernière repart pour un tour.
Il m’aura fallu plus de 20 minutes au total pour passer le filtre.

Juste à la sortie du PIF se trouve la PAF, et pour le coup, il n’y a personne, donc cela devrait aller vite.
Je suis redirigée vers le PARAFES, et un jeune homme insiste pour m’ouvrir le portique. Je rentre et là… les portes ne se referment pas et rien ne s’affiche sur les écrans. J’appelle à l’aide, et l’homme me demande de sortir rapidement, car il ne sait pas ce qui se passe. Bah génial !
Finalement, j’utiliserai un autre portique sans problème.
Il ne reste plus beaucoup de marche pour rejoindre le terminal F, il me suffit de traverser la passerelle et ensuite l’escalator me permet de rejoindre le couloir. Il est 11h10 lorsque je me retrouve devant le panneau, j’ai donc mis 40 minutes depuis mon débarquement.
Me voilà avec une grosse heure à tuer. Cela ne vaut pas le coup d’aller payer le salon pour si peu de temps, je me pose donc dans une porte non utilisée du terminal F.
J’utilise ce temps pour rédiger ces quelques lignes et il sera rapidement l’heure d’aller embarquer.
Je rejoins la porte F55 sur les coups de 12h20, car l’embarquement est indiqué comme étant prévu dès maintenant. C’est finalement 5 minutes plus tard qu’il est appelé.
Il y a un monde fou dans la file SkyPriority, mais du côté de la zone 3, nous ne sommes que très peu nombreux. Après une courte attente dans la passerelle, me voici dans mon A321 du jour.

Je prends place en 5F dans cet appareil équipé de vieux coffres.
L’embarquement est long et semble ne jamais se terminer. On ne partira pas à l’heure, c’est certain.
À 13h, les passagers sont toujours en train de défiler, et les valises cabine ont du mal à trouver leurs places.
Le commandant de bord nous indique un vol d’une durée de 1h05 avec une bonne météo, mais un temps orageux au milieu du pays.

Il n’y a plus de place à l’arrière pour les bagages cabines, l’équipage fait le maximum pour essayer de tout caser. C’est finalement à 13h15 que tout le monde sera à sa place, et tous les bagages également.
Les portes sont enfin fermées et le pushback a lieu. Les consignes sont dispensées par l’équipage alors que nous partons au roulage sur les coups de 13h20.

À 13h27, nous quittons finalement CDG en survolant comme souvent l’A380 d’Emirates qui s’apprête à repartir bientôt pour Dubaï.
Nous traversons une épaisse couche nuageuse avant même de quitter la région parisienne. Quelques turbulences accompagneront cette montée.
Le Wi-Fi sera fonctionnel et j’opterai comme d’habitude pour le pack messages, qui me suffira amplement.
À 13h50, le service a lieu, et vu l’heure, nous avons le choix entre un encas salé ou sucré. Je ne prendrai pas de boisson lors de ce court vol mais j’accepterai avec plaisir le snack salé (des mini flutes au sésame).

À 14h, de nouvelles turbulences se font sentir, on nous annonce peu après le début de la descente. Il est demandé à tous de rester assis, car comme souvent, le ciel est agité à l’approche des Cévennes. La ville se dévoile sous un nuage de brume, une fois n’est pas coutume !

Il est 14h30 lorsque nous nous posons à MPL, avec donc beaucoup moins de retard que prévu grâce à des vents favorables.
Le roulage sera inhabituellement un peu plus long que d’habitude, et nous nous stationnerons au contact 7 minutes après l’atterrissage.
Le hasard a fait que juste à côté de nous se trouve un Boeing de Transavia, et il s’agit du vol TO 3193 qui relie Marrakech à Montpellier.

Je traverse l’aérogare sans m’arrêter au carrousel à bagages et file à l’arrêt de bus. Le bus arrive à 15h précises, et nous prenons la route en direction de la Gare Sud de France. Sauf qu’au vu des bouchons dans cette zone (sûrement parce qu’un train arrive), le chauffeur décide de faire demi-tour. Il n’y a de toute façon jamais personne qui monte/descend là-bas !
Je serai déposée 20 minutes plus tard à Place de l’Europe, il ne me restera que quelques mètres à parcourir avant de rejoindre mon domicile.

C’est la fin de ce joli petit séjour qui était bien dépaysant et qui m’a permis de découvrir cette partie du monde qui m’était jusqu’alors inconnue.

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