Voyage en solo au Svalbard [02.03.24 : Journée à Oslo]
Après une bonne nuit de sommeil, il est 8H30 lorsque j’ouvre les yeux. Dehors, le temps est gris mais finalement la météo n’annonce pas de pluie durant la matinée, je vais donc en profiter un maximum ce matin.
Direction l’aéroport pour aller prendre le train, je sais qu’il y a aussi une entrée côté hôtel mais je préfère aller prendre mon billet directement à la borne de l’aéroport.
En deux temps trois mouvements, voilà qui est fait, je suis délestée de 124 NOK (11€) pour cet aller simple. J’ai opté tout comme en 2019 pour le train classique, nettement moins cher que le train express. Le prochain départ est à 9H13 mais il aura un peu de retard, ce qui me laissera le temps de trouver le bon quai. Ce qui est pratique c’est que le prochain train pour notre destination est directement indiqué sur le billet, comme ça, même pas besoin de chercher, c’est très malin.
Le train est très confortable et partira à vive allure en direction d’Oslo. Je me ferai contrôler durant le trajet, je me souviens que c’est assez courant ici.
A peine 20 minutes plus tard, me voilà arrivée à Oslo Central. Je retrouve très vite mes marques et pars en direction de l’opéra qui se trouve juste en face de la gare.
En dehors de quelques tas de neige ici et là, tout est très praticable ici. Je me dirige vers l’opéra où j’avais grimpé il y a 4 ans. Cette fois je vais rester tranquillement en bas pour faire quelques photos de cette magnifique structure ainsi que de cette étrange chose qui flotte en face que j’avais déjà vu en 2019.
Sur la rive d’en face, on y trouve un sauna et on peut y voir des courageux se jeter dans l’eau. La température a beau être positive, il fait très humide. Les 2°C sont vraiment très simples à supporter après 5 jours au Svalbard.
J’entreprends à présent de remonter dans le centre-ville. J’avais déjà fait cette balade à pied en 2019, je sais que ce n’est pas très loin.
Le ciel est menaçant mais la météo n’annonce pas de pluie avant 13H, c’est parfait.
Les bâtiments amènent un peu de couleur à cette journée toute grise et la ville est tout de même animée en ce Samedi matin.
Mes pas me mènent près du city hall que je connaissais déjà, sauf que cette fois je le retrouve complètement défiguré par les travaux. Tant pis, j’espère le revoir quand il aura fini de se refaire une beauté.
Je poursuis ma balade en plein cœur du centre et reconnais la place face au palais. Effectivement, devant moi se dresse le palais d’Oslo. Je ne comptais pas y revenir mais finalement les alentours enneigés donnent une autre dimension alors je me motive un peu pour affronter la montée.
Tout est gravillonné donc malgré le verglas il n’y a aucun problème pour s’y rendre.
Je refais quelques photos de ce joli palais, mais je n’attendrai pas 13H30 pour la relève de la garde car j’ai d’autres projets pour cet après-midi pluvieux.
Je me prends à manger dans le coin et me pose quelques minutes. J’ai déjà fait pas mal de pas ce matin, et pour une fin de séjour je suis plutôt pas mal en forme !
Après un court repos, je me dirige vers le bord de l’eau. Il y a des tours commentés dans les fjords sur des bateaux, mais la visibilité ne devrait pas être terrible aujourd’hui alors je préfère me garder ça pour une prochaine fois.
Je retrouve le centre du prix Nobel qui trône là, au milieu du port. C’est un très beau bâtiment mais je ne l’ai encore jamais visité.
Pour cet après-midi, je vais me diriger sur l’île de Bygdoy où se trouvent la plupart des musées. Tout comme Skansen à Stockholm, la capitale Norvégienne dispose d’un musée à ciel ouvert reconstituant les villes telles qu’elles étaient à l’époque. C’est ici que je vais me rendre dans un premier temps, en espérant faire une grande partie sans pluie.
Pour aller là-bas il suffit de prendre le bus 30 qui dessert plusieurs arrêts dans le centre-ville. Pour ma part c’est à Wessels plass que je me rends pour l’attraper. J’utilise l’application locale Ruter, bien pratique pour acheter ses billets. Un simple trajet en zone 1 comme c’est le cas ici coûte 42 NOK soit 3.70€, par la suite le prix est dégressif.
A 12H20, me voici dans le bus en direction du Norsk FolkeMuseum (le Musée folklorique norvégien). Le bus me dépose à deux pas de l’entrée et pour l’instant il ne pleut toujours pas.
Créé en 1894, plus de 150 bâtisses y sont regroupées. L’entrée coûte 180 NOK (15.5€), ce qui n’est pas donné pour ce type de musée je trouve. On m’indique qu’il y a une visite guidée de l’église à 12H, 13H, 14H et 15H tous les week-ends. Si je me dépêche je devrai pouvoir assister à celle de 13H.
Après avoir grimpé une colline, j’arrive enfin devant la magnifique église.
Elle est restée telle qu’elle a été trouvée en 1200. Les détails en bois sont vraiment magnifiques. Une guide habillée en tenue traditionnelle d’époque, viendra nous expliquer tout sur sa construction. Elle nous ouvre ensuite l’intérieur du bâtiment afin qu’on puisse jeter un œil au chœur et à la charpente unique de cette église. Cette visite guidée était vraiment un beau bonus et je vous conseille de faire en sorte de pouvoir y assister car sinon il n’est pas possible d’entrer à l’intérieur de l’église.
Lorsque la visite se termine, la pluie se met doucement à tomber mais rien d »important pour le moment.
Je me rends ensuite dans la partie de la vieille ville qui regroupe plein de bâtiments colorés. Ils ont été récupérés dans différentes villes du pays il y a des centaines d’années. On y trouve même une station à essence.
Un grand bâtiment abrite plusieurs étages d’un musée consacré au folklore norvégien mais je ne désire pas m’y rendre.
La pluie commence à s’intensifier, me forçant à terminer ma visite parapluie à la main.
En s’enfonçant un peu dans cette ville tout droit sortie d’un conte, on y trouve une ancienne ferme. Je pense qu’il doit y avoir des chevaux dans le coin durant les beaux jours.
Le grand parc est très joli, certaines maisons se visitent, d’autres sont uniquement là en guise de décor.
La pluie tombe de plus en plus fort, il est temps que je quitte les lieux. Je reprends le bus 30 en poursuivant ma route, cette fois en direction du Fram Museum. Je paye cette fois 40 NOK (3.5€) pour un tout petit trajet de 5 minutes que j’aurai pu faire à pied s’il ne faisait pas ce temps. Le Fram Museum renferme le fameux bateau « FRAM », et porte sur les expéditions polaires. Je n’avais pas fait ce musée lors de mon dernier passage à Oslo mais j’y avais pensé à me disant que ça serait un plan B pour un jour de pluie et nous y voici. C’est une bonne suite au North Pole Expedition Museum que j’ai eu l’occasion de visiter il y a quelques jours à Longyeabyen.
Le bus me dépose là aussi à quelques pas du musée, au bord du fjord. En temps normal, ce point de vue offre un panorama sur la ville, mais aujourd’hui il n’y a pas grand-chose à voir, tout est gris.
L’entrée au musée coûte 140 NOK (13.30€) et il est possible de laisser ses affaires dans des casiers à l’entrée. Ce n’est vraiment pas de refus ! Pour se faire il faut se munir d’une pièce de 20 NOK, ou sinon aller en demander une à l’accueil où notre passeport sera détenu en caution pour s’assurer du retour de la dite pièce.
Une fois plus légère, je m’attaque à découvrir cet incroyable musée souvent sacré comme étant le meilleur d’Oslo.
Évidemment on ne peut pas ignorer le célèbre bateau qui se trouve au centre de la pièce. Il s’agit du navire original qui a été déplacé ici, le musée ayant été construit par-dessus comme l’attestent plusieurs photos sur sa construction.
Sur 3 niveaux, les différentes expositions se succèdent. Au rez de chaussé on retrouve quelques introductions, de quoi déjeuner avec de jolis endroits où se poser, ainsi qu’un espace pour enfant avec quelques jeux sur le thème de la banquise.
Ici on peut facilement obtenir toutes les informations sur la quête vers le Pole Nord, et les différents moyens qui on été mis en place pour y arriver. Tous les textes sont en Anglais et en Norvégien. Il y a aussi de nombreux écrans tactiles permettant de traduire la majorité du texte dans plusieurs langues.
On y retrouve plusieurs objets d’origine ayant voyagé à bord du Fram ainsi que de nombreuses reconstitutions.
Au dernier niveau, il est possible de monter sur le navire. Il a été conservé tel quel, c’est vraiment impressionnant. On peut même descendre dans la cale et découvrir les espaces de vie.
Le décor autour avec son et image, donne l’impression que nous sommes tantôt en pleine mer entourés par les icebergs, tantôt au milieu des aurores boréales.
La visite en vaut vraiment la peine, je ne peux que vous la conseiller.
Quand je crois en avoir terminé avec le musée, je remarque un passage vers un autre bâtiment. Il regroupe quant à lui une exposition sur le Gjoa, un autre navire célèbre ayant aussi navigué sur les traces du Northwest Passage.
On retrouve ici une plus petite réplique du bateau accompagnée de divers objets de l’époque. Une exposition photo est également disponible en montant plusieurs escaliers.
Un film est projeté toutes les 15 minutes sur l’expédition polaire. Un casque est à disposition sur chaque siège présent dans le petit cinéma. On peut sélectionner la langue de son choix, ce qui est bien pratique.
Le film est très chouette et reprend tout ce que nous avons vu précédemment et tout ce que j’avais aussi vu à Longyearbyen.
Je commence à fatiguer, j’ai fait plus de 15km aujourd’hui, il est l’heure de mettre fin à la journée. Il est 16H30 lorsque je quitte les lieux en prenant soin de bien sûr récupérer mon passeport à l’accueil.
Dehors, la pluie n’a pas cessé même si elle tombe moins fort que tout à l’heure.
Je me dirige vers l’arrêt de bus et constate qu’il n’y a pas de bus dans le bon sens pour revenir en centre-ville. Google Maps m’indique de faire plus d’un kilomètre à pied pour prendre la bonne direction, et l’application Ruter me dit de monter dans la mauvaise direction et de changer de sens dans 3 arrêts.
En regardant le plan plus attentivement à l’arrêt de bus, on vois un écriteau qui indique effectivement de faire ainsi, cet arrêt étant dans un sens unique. Google m’annonce en plus que le bus a 25 minutes de retard, super…
Je fais connaissance avec un couple Allemand et le hasard voudra que la jeune femme avait fait ses études à Montpellier il y a 15 ans de cela. C’est très drôle comme coïncidence ! Nous échangeons sur nos diverses expériences en Norvège, eux aussi sont des habitués du pays.
Le bus 30 arrive enfin, et ce n’est pas 1, ni 2, mais 3 bus qui arrivent simultanément. Je paye une nouvelle fois un ticket, cette fois ci à 39,48 NOK (3.48€), via l’application. Finalement, en demandant au chauffeur, ce dernier nous dit qu’on peut rester dans le bus après le terminus si on souhaite, afin de ne pas nous mouiller en changeant de bus.
Je décide de n’en faire qu’à ma tête et je m’en tiens à ce qui était indiqué sur les panneaux et sur Ruter. Je descends donc 3 arrêts plus loin et attends quelques minutes le bus dans l’autre sens. Quelle ne fut pas ma surprise de retomber sur mes amis allemands qui n’avaient pas bougé. Bon ben au moins vous le saurez, ne vous embêtez pas à changer de bus, restez dans le même, et après le terminus, vous serez dans le bon sens pour revenir en ville.
Je descends près de la gare et de l’opéra, vu qu’il fait sombre et bientôt nuit, les lumières ne vont pas tardé à s’allumer et je voulais voir ce que ça donnait. L’opéra est encore plus beau ainsi. Malgré la fine pluie qui tombe, j’en profite pour aller rapidement refaire le tour.
Il est à présent l’heure de regagner la gare. Comme dans mes souvenirs, c’est la cohue, les gens courent dans tous les sens.
J’achète mon billet à l’automate qui comme ce matin m’indique le prochain train allant à l’aéroport, directement sur le ticket. Je n’ai que quelques minutes à attendre.
Direction la voie 11 où mon train va partir, attention à ne pas confondre avec les trains directs pour l’aéroport qui nécessitent d’autres billets (plus chers) et qui partent des voies 13 et 14.
A 17H54, je grimpe dans le train qui me mènera à l’aéroport. Quelques minutes après le départ, tout comme à l’aller je me ferai contrôler le billet. Il est 18H17 quand le train arrive à l’aéroport. La sortie se fait directement dans le terminal, j’en profite donc pour aller me chercher mon dîner, comme ça je n’aurai pas à ressortir.
En arrivant devant ma chambre, je remarque un sac contenant des serviettes propres et de nouveaux produits de bain, fournis par l’hôtel. J’avais laissé la pancarte « ne pas déranger » car je n’avais pas besoin de ménage pour deux nuits. C’est vraiment très gentil de leur part en tout cas.
J’ai pas mal de choses à ranger ce soir et mes devices à recharger. Demain c’est le jour du grand retour. Le réveil va être très matinal, il est prévu pour 4H, je ne me coucherai donc pas tard.