Voyage à Split en solo [09.04.25 : Retour à Montpellier en Business sur KLM]
Il est 4H quand le réveil sonne, ça pique. Je me prépare rapidement et refais ma valise. Le wake up call me signale qu’il est bientôt l’heure de descendre à la réception et pendant ce temps, j’ai un message d’Ivan, mon chauffeur, qui m’indique qu’il est en chemin pour venir me récupérer.
Le check-out sera très rapide vu que j’avais déjà tout payé hier soir. Je remets ma carte de chambre et pars en direction de notre point de rendez-vous avec Ivan. A peine 2 minutes de marche en remontant la rue et je le vois déjà venir se garer à l’entrée du centre piéton. Nous sommes parfaitement synchronisés, c’est parfait. Il n’est même pas 4H30 que nous partons déjà pour l’aéroport.
La route sera tranquille, Ivan me demande ce que j’ai fait et ce que j’ai visité à Split durant mon séjour, c’est marrant d’avoir eu le même chauffeur à l’aller et au retour car ça permet ces petits échanges sympathiques.
Comme à l’aller, Ivan me propose un petit snack que je me garde pour plus tard. Pas de bouteille d’eau cette fois, vu que de toute façon il faudra la jeter pour passer la sécurité.
Il est 4H55 lorsque je suis déposée devant le terminal des départs.

L’aéroport semble vide mais il y a tout de même quelques passagers qui attendaient patiemment que les comptoirs ouvrent. Je me dirige vers le seul comptoir prioritaire, l’accueil n’est pas des plus souriant. Quand je dis que je n’ai pas de bagage mais que je désire juste retirer mon boarding pass on me demande de peser ma valise. Je suis sereine car avec la franchise business de mon second vol qui s’applique sur tout le routing, je suis large. Au final, 8kg pour la valise, et on ne me demande pas de peser mon sac à dos (qui fait habituellement toujours dans les 5-6kg). La dame pianote sur son clavier et je lui précise que j’aimerai changer ma place sur le premier vol car je n’avais pas pu le faire en ligne, ni AirFrance au téléphone. Elle me fixe avec un regard dédaigneux avant de me répondre « mais pourquoi voulez-vous changer ? le siège à côté de vous est bloqué, il n’y a personne ». Devant cette réponse implacable je n’ai pas osé lui dire que je voulais un siège de l’autre côté, en F (en raison du lever de soleil), et si possible plus à l’avant. J’aurai normalement pu sélectionner un siège à l’avant de la cabine (et du côté que je veux), 24H avant le départ, si et seulement si, la Croatie utilisait les mêmes systèmes qu’AF mais ce n’est pas le cas. Autre bizarrerie, elle m’imprime mes deux cartes d’embarquement et je constate que sur le second segment je suis encore en classe éco en 14A, mon ancienne place. Elle me dit qu’elle ne voit rien d’autre sur son écran, qu’il faudra voir à Amsterdam. Bon. Je ne cherche pas plus à me battre, je verrai à AMS.
Je pars passer la sécurité qui se trouve juste à côté, il ne me faudra que 5 minutes, sachant qu’on m’a demandé de ne rien sortir en dehors des liquides et ordinateur. D’ailleurs il est possible de le laisser dans sa pochette donc cela va assez vite. Pas besoin de sortir ma ceinture, mon appareil photo et tout l’électronique de mon sac, ouf, c’est déjà ça.
Il est 5H08 et me voilà déjà airside. Il n’y a qu’une seule boutique de duty free (plutôt grande), et deux petits cafés. Les portes d’embarquement pour l’espace Schengen s’étalent de 1 à 6 et de grandes chaises occupent l’espace.
Il y a un lounge, accessible uniquement via des escaliers, et honnêtement je n’avais pas la foi d’aller leur expliquer que j’étais SkyPriority sur mon second vol et que donc techniquement j’aurai pu y accéder. Il y a de toute façon largement l’espace pour se poser au calme en porte.
Mon vol est prévu en porte 6, tout au fond, juste avant la PAF. J’aperçois mon avion du jour juste en face, on va bien évidemment embarquer via le tarmac.
Peu avant 6H, du personnel aéroportuaire vient faire le nécessaire et l’équipage KLM se présente en porte, signe que l’embarquement va prochainement être lancé. En effet, 5 minutes plus tard, l’appel est lancé pour l’embarquement. Un appel non pas par les hauts parleurs de l’aéroport mais juste oralement devant la porte « Amsterdam, Amsterdam ». On se croirait chez Flixbus !
Tout le monde reste assis et personne ne se presse. Il n’y a aucune priorité, rien, il nous suffit de scanner notre boarding pass et d’accéder ainsi aux escaliers permettant de descendre sur le tarmac. A la façon jet privé !
C’est ma première fois sur Embraer 195-E2, je suis contente d’ajouter cet appareil à ma petite liste ! Il est plus récent et donc consomme moins que le premier modèle, et il est normalement plus silencieux.
L’entrée dans l’appareil se fait via un escalier aveugle et je suis accueillie par le sourire de l’équipage, en bonne deuxième. Un moodlighting bleuté illumine la cabine, ça rend très bien.
Je prends place en 11A, du mauvais côté lors d’un lever de soleil sur cette route mais bon, ce n’est pas grave. Les coffres à bagages sont nettement plus grands, voilà qui est une bonne chose.
Le vol n’étant pas prévu complet, il est demandé à tout le monde de bien respecter les places attribuées.
A 6H13 l’embarquement est annoncé comme étant complet, les escaliers disparaissent. En effet, nous ne sommes pas bien nombreux à bord, je dirai 60% de remplissage à vue de nez.
Le commandant de bord se présente, il est 6H20 et nous allons bientôt nous apprêter à partir. Notre taxi sera court et notre temps de vol de 2H05. Nous devrions donc arriver dans les temps prévus à AMS. Le ciel sera couvert et pour l’instant, seulement 6°C au compteur.
Les consignes de sécurité sont diffusées à 6H25, le message est automatique et inclut la mention « pas de photo sans l’autorisation du personnel », comme toujours chez KLM.
A 6H27 c’est le pushback et le roulage immédiat vers la piste. Les couleurs en ce début de journée sont magnifiques. Je ne serai peut-être pas du bon côté en vol, mais pour le roulage et le décollage je suis aux premières loges.

Nous quittons Split à 6H30 et survolons la ville et les îles du large. Durant toute la montée nous longerons la côte avant de prendre le virage qui me fera perdre le soleil.

A 6H45 le trolley fait son apparition. Distribution d’un banana bread (d’une bonne taille quand même) et commande pour les boissons. Je ne vous dirai pas s’il était bon, j’ai horreur de la banane. J’opte pour un verre de jus d’orange et on me demande si je souhaite autre chose, j’opte alors pour un verre d’eau.
Finalement, le soleil est monté si vite dans le ciel que le sunrise n’a pas l’air exceptionnel. Sans regret ! Nous survolons la mer Adriatiaque avant de regagner la terre ferme.
A bord le moodlighting est orangé pour rester dans le thème du lever de soleil, c’est très agréable.
Je passerai un très bon vol, en même temps quand on a pas de voisin et que le vol est calme, que demander de plus ?
Nous ne tarderons pas à voir de grands sommets enneigés en arrivant en Italie, nous poursuivons par les Alpes Autrichiennes en passant près de Innsbruck.

Peu avant 8H, un deuxième passage de trolley a lieu pour ceux qui désirent boire quelque chose. Nous sommes au-dessus de l’Allemagne et continuons notre route.
La couche nuageuse s’intensifie au fur et à mesure que nous approchons des Pays-Bas. Il est 8H25 lorsque le début descente est annoncé. Les PNC viennent récupérer les derniers déchets puis c’est déjà la descente sur Amsterdam. Les petites maisons typiques des pays-bas apparaissent sous nos pieds malgré la couche nuageuse présente.

Le moodlighting se fait bleu pour l’atterrissage. Nous posons brutalement nos roues à 8H38 sur la piste de AMS.
Notre roulage prendra un peu de temps jusqu’à rejoindre l’armée d’Embraer stationnée au large. Notre chef de cabine nous donne congés en nous annonçant que deux bus sont stationnés afin de nous déposer au plus vite au terminal. La descente sur le tarmac me donne l’occasion de photographier mon E195-E2.

Il est 8H45 lorsque le bus démarre, nous serons loin d’être complet.
Nous faisons un long tour avant d’arriver devant le terminal, malheureusement nous resterons un petit moment à l’arrêt avant de pouvoir descendre.
J’avais prévu d’essayer de voir une connaissance avgeek qui devait repartir à 9H05, cela me semble un peu chaud !
Comme Samedi lors de mon voyage aller, les escalators pour remonter sont en travaux, il me faut donc obligatoirement utiliser l’ascenseur au fond du couloir, ce qui me fait perdre encore un peu de temps.
Malheureusement, mon ami doit embarquer alors que je suis tout juste à l’intersection avec les portes C. Les portes B étant trop loin, il ne pourra pas m’attendre davantage, tant pis, ça sera pour une prochaine fois.
Vu que je suis à proximité du comptoir KLM, j’en profite pour aller récupérer un boarding pass en bonne et due forme. Le siège est la classe indiqués sur celui remis à Split ce matin, ne sont pas corrects. On me renvoie vers la borne qui me délivre le précieux sésame.
Direction le lounge à présent, étant donné que j’ai 5h à tuer. Les escalators sont toujours en panne et un groupe n’a pas l’air au courant qu’il y a des escaliers. Ça occasionne un gros bouchon devant le seul ascenseur disponible pour accéder à l’étage où se trouvent aussi des portes d’embarquement. Une dame toute de bleue vêtue sera un peu désarçonnée en voyant la scène et indiquera alors à haute voix qu’il y a des escaliers pour ceux qui peuvent, ce qui éliminera les ¾ de la file.
Retour au Crown Lounge qui est bien plus peuplé qu’il y a 4 jours, en même temps nous sommes en pleine semaine.
C’est l’offre du petit-déjeuner qui est mise à l’honneur à cette heure-ci. Si je n’avais pas trouvé mon bonheur côté sucré en fin de journée, là il y a tout ce qu’il faut, du sucré et du salé.

Je m’installe d’abord sur un grand fauteuil confortable pour buller un peu sur mon téléphone. C’est l’heure du petit-déjeuner, j’opte donc pour des chocolatines et des céréales. Je trouve ces buffets très complets mais toujours un peu fouillis, j’ai un peu du mal à trouver ce que je souhaite. J’ai cherché le lait pendant un moment avant de finir par le demander.

Après une petite heure de détente je me dirige vers le fond du salon pour trouver un bureau de libre, histoire de me poser avec mon ordinateur et un thé. Il y a quelques petits œufs en chocolat pour Pâques alors je ne me fais pas prier.
Ces petites alcôves où se trouvent de grands bureaux sont idéales avec leurs prises électriques et prises USB C. J’en connais qui doivent passer des journées à télétravailler ici.
Sur les coups de 11H, les viennoiseries commencent à disparaitre et sont remplacées par quelques crudités.
Après un petit tour au buffet pour voir la sélection pour le déjeuner, je me dirige vers la sortie. Ma porte est de nouveau située dans le hall B et c’est d’ailleurs la même que pour mon AMS-SPU. Une bonne petite marche m’attend, il est 12h45 quand je quitte le salon.
Après un coup d’ascenseur, un peu de marche et deux tapis roulants, me voici devant l’escalator en descente pour rejoindre les portes B. Il est 12H56, il m’aura donc fallu plus que les 6 minutes renseignées sur les panneaux.
Mon départ est prévu en B3 et à mon arrivée la porte n’est pas encore ouverte. Il faudra attendre 30 minutes avant l’embarquement, cela me donne le temps de faire un petit tour dans le terminal.
En attendant, il est demandé aux passagers avec des valises cabine de bien vouloir être volontaire pour les enregistrer, car le vol est prévu complet. Merci mais non.
A 13h35 précises, l’embarquement SkyPriority est annoncé, mais au final, les priorités ne servent à rien ici, car nous prenons place dans le bus, comme d’habitude.
Après un rapide tour de piste au milieu de la ferme d’Embraer nous sommes déposés devant notre oiseau du jour. Accueil classique en porte, je prends place en 1F, je n’aurai donc pas loin à aller.

Le vol sera en effet pratiquement complet, j’aurai donc une voisine à côté de moi, ce qui n’est pas vraiment pour me plaire, mais j’ai de la chance, elle est très sympa. Nous discuterons une bonne partie du vol, elle vient à Montpellier pour un mariage et elle est un peu stressée de monter dans un Embraer car elle a peur que ça bouge beaucoup. Ah, bah ça, tout dépendra des conditions météos…
Il y a 3 rangs Business aujourd’hui et 9 pax (sur 12) au total.
On nous tend immédiatement une grande bouteille d’eau en guise de bienvenue. Le problème, c’est qu’au premier rang, nous ne pouvons rien ranger, nous avons donc dû les garder à la main en attendant de pouvoir nous lever un peu plus tard.
Il est 14h lorsque nous quittons notre point de stationnement, les consignes sont assurées par les PNC à bord et un message automatique.
Après un roulage plutôt rapide, nous rejoignons déjà la piste. A 14h09, nous quittons Amsterdam et arrivons vite dans les nuages.
Une fois arrivés à notre altitude de croisière, notre commandant nous souhaite la bienvenue à bord. Notre vol ne durera que 1h30 aujourd’hui, il est prévu que nous arrivions 5 à 10 minutes avant l’heure prévue.
A 14h25 notre boite en carton nous est servie, c’est exactement la même qu’à aller. Le menu est distribué avec, ainsi qu’un pain, sans choix possible.
Lorsqu’on me demande ce que je souhaite boire, j’opte bien évidemment pour un vin pétillant, il s’agit toujours du même, le Louis de Vernier, qui me sera servi dans un verre accompagné de sa mini bouteille.
La tablette est légèrement petite pour pouvoir manger et boire tranquillement, mais alors avec une voisine à côté, je suis vraiment à l’étroit.

Dans le plateau on retrouve toujours la salade avec saumon fumé, tomates cerises, œufs, et pommes de terre, ainsi qu’une boite de noix de cajou pimentées, et une sélection de 3 petits macarons.
Une fois les plateaux vides, le débarrassage ne traine pas et on nous demande si nous souhaitons boire quelque chose d’autre.
Le service se termine par la distribution d’une boisson à la fraise et à l’orange.
A 15h22 on nous annonce une arrivée imminente à Montpellier, comment ça, déjà ? Quelques turbulences accompagneront notre descente mais elles ne dureront pas longtemps.
Les vues sur Montpellier se multiplient comme d’habitude, mais cette fois nous n’effectuerons pas de demi-tour sur la mer, ça sera une arrivée directe.

Il est 15h30 lorsque nous nous posons, autant dire que nous sommes 25 minutes en avance par rapport à ce qui était prévu. Ça a souvent été le cas sur ce vol, et ce n’est pas plus mal !
Notre roulage ne prendra que deux minutes, comme toujours à MPL. Seul problème, nous attendons la mise en place de la passerelle et ça traine un peu.
Nous sommes finalement libérés à 15h43, toujours bien en avance sur l’horaire prévu. Les bagages sont déjà en cours de déchargement mais pour ma part je traverse l’aéroport directement en direction des arrivées.
Je suis la première à arriver à l’arrêt de la navette mais je serai vite rejointe par pas mal de passagers de mon vol.
C’est avec quelques minutes de retard que la navette arrive. Nous prenons la direction de la gare Sud de France puis du centre-ville où nous arrivons 25 minutes plus tard après quelques bouchons.
Après une rapide marche pour regagner mon domicile, c’est déjà la fin de ce court voyage à destination de Split. C’était une destination parfaite pour reprendre en douceur après quelques soucis de santé. J’espère que mon prochain voyage sera une destination un peu plus lointaine et que je pourrai me permettre davantage d’activités physiques.