Voyage en solo à Lisbonne [24.04.24 : Alfama, château São Jorge et premiers pas dans Lisbonne]
J’avais réglé le réveil pour 9H mais c’est finalement à 8H30 que j’émerge. Je me prépare tranquillement et c’est parti pour la découverte de Lisbonne.
Je suis surprise de trouver beaucoup de monde et de voitures dans les environs. J’ai l’impression de ne pas être très à l’aise dans cette entrée en matière, j’ai presque envie de me réfugier dans mes écouteurs pour masquer ces bruits un peu trop forts de bon matin mais je vais un peu prendre sur moi.
Le rond-point Marques de Pombal situé à proximité de mon hôtel est vraiment impressionnant, il est même difficile de le traverser. On se croirait sur le rond-point de l’étoile à Paris. Face à moi se dresse l’Avenue de la Liberdade, l’équivalent de nos champs Élysées.
On y trouve beaucoup de verdure, quelques cafés et boutiques, il y a pas mal de passages en tout cas.
Je descends toute l’avenue jusqu’au Monumento dos restauradores, où le soleil commence à taper fort. Je regrette déjà d’être partie avec ma veste, je sens qu’elle va passer la journée en boule dans mon sac.
Je fais un rapide tour de la place mais il y a beaucoup de monde ici aussi, cela semble être le point de ralliement des Free Walking Tours.
Les bâtiments des environs sont vraiment magnifiques, c’est une architecture tout à fait nouvelle pour moi.
Je traine un peu dans les environs car j’attends l’ouverture de la boutique Ask Lisboa située à deux pas de là. Suite à une collaboration avec l’office du tourisme, ils ont proposé de m’offrir la Lisboa Card 72h, une offre super généreuse. C’est donc avec plaisir que j’ai accepté et j’avais indiqué que je passerai à cette agence à 10H pour la récupérer.
La petite boutique ouvre avec 10 minutes de retard ce qui a le don d’inquiéter un peu les visiteurs perdus, cherchant des renseignements.
La carte m’est délivrée après un peu de déboires informatiques, mais cette fois c’est bon, elle est bien active. Les 72h sont décomptées à partir de la première utilisation. Il faudra que j’écrive la date et l’heure dessus, lors de son activation.
Cette carte offre les transports en commun illimités durant toute la durée, ainsi que des entrées aux différents monuments touristiques (dont certaines avec priorité).
Je rejoins la Praça do Rossio sous un soleil de plomb. Ici aussi il y a pas mal de monde et de rassemblements de groupes. La vue sur les hauteurs et malgré tout vraiment chouette !
Je pénètre à présent dans les ruelles du centre-ville, les rues commencent doucement à monter mais c’est encore raisonnable. Il y a vraiment beaucoup de monde ce qui me démoralise un peu, moi qui n’aime pas la foule.
Je passe devant le Santa Justa Lift, un ascenseur qui permet d’accéder à un point de vue, mais je ne souhaite pas y aller dès maintenant. Il y a une sacrée queue et j’ai franchement d’autres envies pour ma première matinée à Lisbonne, que d’attendre.
Je continue ma descente dans les jolies ruelles et arrive à la célèbre Praça do Comercio. Les bâtiments jaunes sont vraiment superbes et le tramway qui circule juste devant donne encore plus d’allure à ce cliché vivant de Lisbonne.
Une scène est en train d’être mise en place et des barrières font petit à petit leur apparition autour de la zone. Je comprends rapidement qu’il va y avoir un évènement pour la fête de la liberté dont c’est le cinquantenaire demain.
Après avoir consulté mon ami Google je constate que c’est ce soir qu’il y aura en réalité une projection monumentale, un concert et même un feu d’artifice.
Je remonte à présent la rue Augusta où se trouvent beaucoup de policiers, on peut dire que la ville est plutôt bien sécurisée. Est-ce à cause des évènements à venir ou est-ce tout le temps comme ça ? Mystère.
Je commence à avoir faim, mon estomac est toujours à l’heure Française. En pénétrant dans un mall je tombe sur un foodcourt, ça fera parfaitement l’affaire. Je suis loin d’être la seule à déjeuner assez tôt mais cela m’arrange car comme ça il n’y a pas trop de monde.
En ressortant, le soleil tape fort mais heureusement les rues sont assez étroites, il est donc facile de se retrouver à l’ombre.
Pour ce début d’après-midi je décide maintenant de me rendre dans le quartier de l’Alfama.
J’y vois le célèbre tram passer et repasser, ce qui m’arrange car j’avais envie de faire de belles photos de ce dernier, je crois que j’ai fait le plein là ! haha
La première église que j’aperçois est la Saint Mary Magdalene. Une messe s’apprête à débuter alors j’en fais rapidement le tour. L’église est très jolie et dispose même de toilettes ce qui est une bonne chose pour les visiteurs comme moi.
Juste à côté se trouve la Church of Saint Anthony of Lisbon. Elle aussi est très sympa et est libre d’accès.
On peut dire que toutes les églises sont en enfilade dans le centre historique.
Le chemin me conduit maintenant devant la belle Cathédrale de Lisbonne. Il y a beaucoup de tuk-tuk dans les environs qui proposent des trajets, je ne connais pas les prix mais ça peut être une bonne solution pour éviter de se fader toutes les marches et les pentes du coin.
Contre 5€ il est possible d’accéder à la cathédrale dans son entièreté ainsi que de monter à la terrasse panoramique. J’opte donc pour cette option, la visite gratuite se limitant à une vue depuis le fond.
Après quelques escaliers me voici sur la petite terrasse qui donne sur la ville. Elle est étroite donc il est difficile d’y circuler en même temps que d’autres personnes, mais elle offre une vue sympathique sur la place.
Toujours à l’étage se trouve une exposition avec les trésors de la cathédrale. Depuis ces pièces aussi, nous pouvons avoir de belles vues sur l’extérieur par les fenêtres.
Malheureusement, la prise de photo dans la salle des trésors était interdite.
Je redescends ensuite dans la cathédrale pour la visiter. Nous pouvons accéder jusqu’au chœur, qui est rempli de magnifiques détails.
La visite est malgré tout assez rapide, et il n’y a pas grand monde alors c’est plutôt agréable.
Il est possible d’allumer un cierge électronique depuis notre téléphone en payant depuis une application. On n’arrête pas le progrès dis donc !
Après cette visite, j’entreprends à présent de descendre les petites rues de l’Alfama en poursuivant mon chemin après la cathédrale.
Plus je m’enfonce dans les ruelles et moins il y a de monde. Les petites rues en pente renferment beaucoup de boutiques, l’atmosphère est plutôt chaleureuse et très fleurie.
A ce moment-là, je commence doucement à tomber sous le charme de Lisbonne alors que le matin même, ce n’était pas gagné.
Arrivée à ce qui semble être le « bas » de l’Alfama, je me pose face au célèbre musée du Fado pour siroter une boisson fraiche tout en planifiant le reste de mon après-midi.
Je vois des œillets rouges dans toutes les mains, symbole de la fête de la liberté qui a lieu demain.
Après avoir reposé mes gambettes je repars à l’assaut des ruelles en pente. Je rejoins le Miradouro de Santa Luzia non loin de là. Il s’agit d’un ascenseur qui est gratuit et permet de rejoindre les rues du niveau supérieur. On y trouve bien sûr une jolie terrasse, c’est aussi ça qui m’intéressait.
Depuis ce point de vue, les toits de Lisbonne se dessinent. Je ne me repère pas encore très bien dans la ville mais je reconnais certains endroits où je suis passée plus tôt.
Un peu plus loin, une allée toute fleurie attire les touristes. Il ne faut pas avoir peur de se mêler à la foule pour pouvoir s’approcher de la rambarde. La vue est toujours aussi chouette, même si le soleil joue un peu à cache-cache avec les nuages. Au moins je n’ai plus aussi chaud que ce matin !
Dans un coin, une jeune femme dessine des portraits pour les touristes en échange de 5€, une somme dérisoire pour un si beau travail, surtout que cette somme va apparemment pour une bonne cause en Ukraine.
Le Castelo de S. Jorge, ma prochaine visite, est très bien indiqué à partir de là, il me suffit de suivre les flèches pour le rejoindre. Les rues montent un peu mais rien de dramatique.
En arrivant devant le château je constate qu’il y a foule. Tous ces gens attendent de pouvoir acheter leur billet mais pour ma part c’est vers la file « Lisboa Card » que je me dirige et il n’y a personne. Cette file prioritaire me permet d’accéder directement à un guichet et d’obtenir gratuitement mon billet. Super pratique !
Un grand parc se dévoile juste à l’entrée. La vue sur la ville est superbe et même si le soleil se voile de temps en temps, se balader ici est super agréable.
Depuis là-haut on voit très bien le Santa Juste Lift où j’étais passée ce matin ainsi que le pont et bien sûr le Christ un peu plus loin de l’autre côté de la rive. Difficile de manquer la belle place du commerce et la grande scène mise en place pour ce soir.
Je resterai un petit moment ici à contempler le paysage. Le couloir aérien est juste au-dessus de moi et l’aéroport non loin, les avions passent donc assez bas, je m’en donne à cœur joie !
Non loin de là près du château, un paon décide de venir se poser. Il fait l’attraction des touristes, non seulement par son look mais aussi par son cri strident.
Après la visite de la grande terrasse on peut librement accéder au château en lui-même. Les murs intérieurs sont bien préservés et on peut facilement déambuler aussi bien au sol que sur les remparts.
La visite se termine par les ruines, que nous pouvons visiter en respectant une délimitation.
Dans l’ensemble j’ai trouvé la visite du château vraiment facile et accessible. C’était très agréable, surtout sous cette météo.
Il est l’heure de rentrer, je commence à fatiguer, il est 18H30, cela m’a déjà fait une bonne session de balade pour la journée. Pour prendre le métro je suis obligée de redescendre au niveau de la ville, ce qui est bien plus facile que la montée, évidemment.
Je prends le métro grâce à ma Lisboa Card où tous les transports sont inclus ce qui est bien pratique. Pour rejoindre mon hôtel c’est la ligne Azul que j’attrape facilement. En moins de 15 minutes me voici arrivée, contre plus de 30 minutes si j’avais entrepris de remonter à pied comme ce matin.
Je passe me prendre de quoi dîner au calme et regagne l’hôtel.
Il est 19H lorsque je rejoins ma chambre, exactement 10H après l’avoir quitté. J’ai les pieds en compote et ce n’est que le premier jour.
Je rédige quelques lignes sur le déroulé de ma journée puis vient le moment de me demander ce que je fais ce soir. Des animations sont prévues à partir de 22H sur la place du commerce. Finalement, je me décide à y aller, tout en me laissant la possibilité de rentrer si jamais je ne me sens pas à l’aise dans la foule.
J’hésitais à prendre le métro ou le bus mais c’est finalement le bus qui aura ma faveur car il est situé à deux pas de l’hôtel. Ce dernier arrive et annonce qu’il n’ira pas jusqu’à la place du commerce en raison des installations. Il s’arrêtera à Rossio, il faudra ensuite terminer à pied. Mauvais choix, j’aurai du prendre le métro !
Il y a un monde fou dans la rue, et tout le monde va évidemment au même endroit. Je me sens plutôt en sécurité donc c’est un bon point.
Il est 22H10 lorsque j’arrive finalement sur la place, noire de monde. Quelques images sont projetées sur les murs du bâtiment, je tente donc de me placer pour avoir un peu de recul et trouve finalement un coin sans trop de monde. A peine installée, voici que le spectacle débute.
Je n’ai pas compris un traite mot, ajoutons à cela des problèmes de sons, mais les images représentaient clairement l’histoire de la libération du Portugal.
C’était vraiment très chouette à voir, et le show s’est clôturé par un chant traditionnel repris en chœur par toute la foule. J’en ai eu des frissons, c’était un si beau moment patriote. Je suis contente d’avoir pu assister à ça.
Après les projections monumentales, un concert débute sur la scène aperçue plus tôt, mais de là où je suis je n’entends pas grand-chose. Qu’à cela ne tienne, il est plus 22H30, je vais plutôt rentrer.
Le métro de la place du commerce est quant à lui bien fonctionnel et contrairement à ce que je pensais, il est loin d’être pris d’assaut, je pense que les Lisboètes n’ont pas fini de faire la fête ce soir.
Il sera 23H le temps de rentrer à l’hôtel. Je me dépêche de me coucher car le réveil demain à 6h risque d’être difficile, mais c’est pour la bonne cause, comme toujours en voyage.