Voyage en solo en Norvège [19.11.23 : Cathédrale d’Alta & premières aurores boréales]
Réveil naturel à 8H30 ce matin, j’avais mis le réveil à 9H mais tant pis, je vais prendre mon temps.
Je rassemble mes affaires que je n’avais pas trop défaites hier soir, et m’en vais effectuer mon check-out. Ce dernier ne prendra que quelques secondes. Il est à peine 9H et je suis déjà prête à rejoindre l’aéroport à deux pas de là.
Moins de 5 minutes après, me voici dans le hall des arrivées et il n’y a pas foule. Il me faut à présent monter à l’étage pour rejoindre les départs.
L’enregistrement des vols SAS a lieu sur les guichets 1,2 et 3, tout au fond à gauche. On peut utiliser les bornes mais tant qu’à faire, je préfère que tout soit fait au guichet. Je voyage en SAS Plus, j’ai donc accès à la file prioritaire.
L’hôtesse qui réparti les passagers dans les différentes files me dira que je peux tout faire depuis la borne si je le souhaite… oui, mais non. Je ne sais pas si elle essaye de dissuader les pax d’utiliser les guichets mais en tout cas, ça fonctionne pour certains qui font demi-tour.
Dans la file SAS Plus, je suis rapidement prise en charge. On me demande d’où je viens et où je vais, avant de me demander l’heure de mon vol. Ma valise me quitte et je reçois mon boarding pass en version papier.
Il y a un peu de monde au PIF, mais avec mon accès prioritaire j’ai l’accès au Fast Track qui lui, est immédiat.
Il me faudra pas moins de 4 caisses pour caser toutes mes affaires, mais un très bon point, c’est que je n’ai pas eu à sortir mes chaussures.
Le lounge SAS se trouve juste à la sortie du PIF, accessible via un ascenseur.
Il n’y a étonnement personne à l’entrée, je me contente de bipper mon boarding pass et trouve un espace quasiment vide au premier abord.
Finalement en m’enfonçant un peu plus dans le lounge je trouve un peu plus de vie.
Un grand buffet est exposé au centre, beaucoup de denrées salées, à mon grand désespoir. Il y a aussi quelques céréales, et de quoi se faire des yaourts. Les jus sont tous très chimiques, en revanche, on trouve un vrai stand à café avec un barman qui les fait à la demande.
J’aperçois certains boire de la bière, après tout pourquoi pas, il est 9H30 mais ça doit bien être l’heure de l’apéro quelque part dans le monde.
Je me prends de quoi déjeuner et me pose avec vue sur le terminal et son grand sapin de Noël.
Le lounge est vraiment grand et se poursuit là où je ne l’attendais pas. Les gens n’ont pas l’air de s’attarder dans l’entrée car plus loin, tout est beaucoup plus sympa et cosy.
On y trouve tout un espace de luminothérapie, pour pouvoir travailler avec la lumière du jour. Au fond, il y a des petits bureaux vitrés individuels, où il est possible de s’enfermer au calme. On peut régler la lumière grâce à une lampe connectée Philipps. Je trouve l’initiative vraiment cool, j’y trouverai refuge durant une petite heure afin de taper les quelques lignes de ce début de voyage.
C’est vraiment un très beau lounge, dommage que le buffet ne soit pas trop à mon goût. Je le quitte avec regret sur les coups de 11H. Mon embarquement étant prévu à 11H30, je voulais prendre le temps de me promener un peu dans l’aéroport en regagnant ma porte.
Le buffet de déjeuner était en train d’être mis en place lors de mon départ mais je n’ai pas eu l’occasion de regarder ce qu’il y avait de bon à manger.
Je regagne la porte A8 où je trouve pas mal de monde qui patiente. Notre appareil est déjà en porte, le catering est en train d’être chargé à bord. Pour ma part, je vais m’installer un peu plus loin en attendant l’annonce de l’embarquement. Les valises attendent d’être chargées sur le côté de l’appareil.
Notre oiseau du jour s’appelle Nora Viking, c’est un A320 néo tout juste arrivé dans la flotte de SAS en Septembre dernier.
A 11H30, heure présumée de l’embarquement, je reçois un SMS, un mail, et une notification de SAS pour m’indiquer que mon vol aura du retard. Il est désormais prévu à 12H25 au lieu de 12H.
En porte, une annonce retentit au bout de 10 minutes pour nous indiquer que notre porte est désormais déplacée en A14. Tout le monde s’empresse de la rejoindre, tout comme notre avion du jour. Une fois au contact, il laisse échapper ses passagers qui étaient retenus prisonnier depuis un moment maintenant.
A 12H15 ça y est, le boarding est enfin appelé. D’abord la zone 1, puis la zone 2 (la mienne), vu que je dispose d’un billet en SAS Plus.
Je prends place en 1F dans cette cabine qui sera complètement full aujourd’hui.
Le commandant de bord se présente et nous indique un vol d’une durée de 1H50 avec du beau temps sur la majorité du chemin. A l’arrivée, une température de -12°C nous attend. Il s’excuse pour le petit retard que nous avons pris dû a eu un changement d’appareil de dernière minute.
Les démonstrations de sécurité ont lieu en Norvégien par l’équipage, elles suivront en Anglais via un message automatique uniquement.
Nous partons au pushback à 12H40 alors qu’un joli moodlighting accompagne notre roulage.
C’est à 12H47 que nous nous élançons enfin dans les airs, quittant Oslo sous une couche nuageuse.
Le chef de cabine prend la parole pour présenter l’ensemble de l’équipage. Il nous précise que nous avons 2 enfants, un bébé (je l’avais entendu lui, merci !), et deux chiens à bord. Le snack va bientôt nous être distribué, il sera payant pour l’ensemble de la cabine SAS Go.
C’est à 13H que le chariot fait son apparition. En tant que SAS Plus, nous avons le droit à un snack offert. On me propose du café ou un thé au choix mais je décline. On me sert un petit sandwich ainsi qu’une grande bouteille d’eau. Certains optent pour des cacahuètes à la place du sandwich mais je dois dire que ce n’est pas extra pour un vol de 2H, j’ai déjà eu bien mieux sur cette même durée avec SAS.
Autre point négatif, il n’y a pas de WiFi sur ce vol, alors qu’il y a pourtant la plaquette d’instruction à chaque siège.
Avec nos 47 minutes de retard au départ, l’équipage nous confirme que nous devrions arriver aux alentours de 14H30 à Alta, et en attendant, nous pouvoir profiter de jolis paysages à travers le hublot. Ça c’est le moins qu’on puisse dire, car depuis notre départ c’est une succession de vues plus impressionnantes les unes que les autres.
Le coucher de soleil dure un long moment, le ciel est orangé, puis rosé avant de s’éteindre complètement, signe que notre arrivée est proche.
A 14H18, on nous annonce notre descente sur Alta, la lumière se rallume en cabine puis finit par s’éteindre quelques minutes après.
Il fait complètement nuit, les lumières de la ville commencent doucement à apparaitre et notamment celles du port où un gros bateau est actuellement amarré. Alta est une étape incontournable lors des croisières vers le grand nord.
Il est 14H30 lorsque nous nous posons sur la piste enneigée de l’aéroport d’Alta. La descente, comme souvent dans le coin, s’effectue directement sur le tarmac. L’aéroport n’est qu’un petit bâtiment qu’on regagne à pied, à deux mètres de l’appareil.
Je regagne rapidement la salle de livraison des bagages où la livraison débute une vingtaine de minute après notre arrivée. Mon bagage lui, mettra encore plus de temps pour arriver, malgré son tag prioritaire, ce n’est qu’à 15H05 qu’il fera enfin son apparition.
Valise en main, je me commande un Taxi via l’application Taxifix, qui permet de réserver les taxis d’Alta. La note est salée pour parcourir 4.4km, il faut débourser 270 NOK soit 23€. Bienvenue dans le Finnmark ! Je n’avais de toute façon pas beaucoup de choix pour quitter l’aéroport, il n’y a qu’un bus qui passe toutes les 3h, ce n’était donc pas une option.
Il est 15H10 lorsque je suis déposée devant le Scandic. L’hôtel est juste à côté de la Northern Lights Cathedral et en plein centre-ville, enfin disons plutôt dans la rue centrale de la ville.
Le centre-ville est désert, comme souvent dans ce genre d’endroit. C’est toujours très surprenant, surtout qu’il fait nuit noire.
L’hôtel est tout aussi désert. Ma chambre est bien prête, elle sera au 6ième et dernier étage.
Je prends possession des lieux et m’habille en circonstance pour découvrir à nouveau ce froid arctique. C’est tout de même -14°C qui s’affiche au thermomètre, on peut dire que ça caille là, non ?
Juste en face de l’hôtel on peut y retrouver la fameuse Northern Lighs Cathedral, que je m’empresse d’aller voir. Elle est vraiment originale avec sa forme circulaire, et dépasse allégrement du reste de la ville. Elle a été construite entre 2009 et 2013 afin de remplacer la vieille église d’Alta que j’irai voir plus tard.
Pour la visiter, deux options s’offrent à moi, la visite simple pour 50 NOK ou la visite avec le « Northern Ligths Experience » pour 100NOK. Je choisis cette deuxième option pour l’équivalent de 8.50€.
Cette exposition sur les aurores boréales a lieu dans le sous sol, on y découvre les premières études sur les aurores apparues ici à Alta, ainsi que les nombreuses légendes qui les entourent.
Un film est diffusé, je serai l’unique spectatrice de la séance. Durant 10 minutes, de magnifiques photos d’aurores boréales se succèdent. De quoi me donner l’eau à la bouche pour ce soir !
Je poursuis ensuite ma visite par la grande salle de la cathédrale, au niveau principal. Le décor est magnifique, encore plus belle que celle de Tromsø que j’avais visitée en 2019.
Pour ceux qui souhaitent prolonger la visite, on peut trouver un café et un endroit où se poser au calme avant d’aller affronter à nouveau le froid glacial.
Dehors, tout est toujours aussi désert, je ne croiserai que 2 touristes qui se baladent dans le coin.
A côté de l’hôtel se trouve un petit centre commercial mais en ce dimanche, tout est fermé. J’irai faire des courses demain pour prendre de quoi manger car je dispose d’un frigo dans ma chambre, c’est donc bien pratique.
Il est 17H quand je regagne ma chambre, j’ai tout juste le temps de manger un bout et me préparer pour ce soir.
J’avais rendez-vous à 19H avec GLØD Explorer, avec qui je vais chasser ce soir et demain soir.
Je rencontre très vite Sara et Hele qui vont être nos guides pour cette première soirée. Elles m’indiquent que je serai probablement seule sur la réservation de demain, sauf changement de dernière minute, mais ce n’est pas le cas de ce soir. Nous serons 5 personnes aujourd’hui, un couple du Venezuela, qui ne sont là que quelques heures dans le cadre d’une croisière, et un couple d’Anglais originaire de Hong Kong qui font leur dernière chasse ce soir.
Nous regagnons le QG de Glod Explorer à 10 minutes de là, où une table est dressée. Nous avons le droit à une petite présentation des aurores boréales et des conditions dans lesquelles la chasse va se passer ce soir. L’indice KP semble bon, mais la grosse inconnue sera la couverture nuageuse. Deux sites nous donnent deux informations complètement opposées. Alors que ceux qui le souhaitent peuvent savourer une soupe de poisson, Sara nous montre les options que nous avons pour ce soir. La première, aller au sommet d’une montagne non loin d’ici à Pæska, où nous aurons une vue dégagée à 360°, soit descendre dans le sud, mais nous serons obligés de nous arrêter au bord de la route, rendant les prises de vues plus difficiles, et surtout la température sera bien inférieure là-bas.
Nous allons finalement aller en premier à Pæska, la situation semble bonne là-bas. Nous aviserons ensuite en fonction du mouvement des nuages sur place.
Des combinaisons et des sur-bottes sont à disposition, je n’en ai normalement pas besoin mais si nous descendons dans les terres nous allons côtoyer -20°C, donc je décide de la prendre avec moi si besoin.
Nous sautons dans le van et rejoignons rapidement l’endroit indiqué par Sara. Le ciel est effectivement bien dégagé pour le moment. Il ne faudra pas attendre longtemps pour voir les prémices d’une aurore naissante.
Nous serons vite encerclés par deux aurores qui se rejoignent en une large bande au-dessus de notre tête. Malgré un KP 4, elles restent plutôt discrètes et se confondent parfois avec des nuages.
Sara s’évertue à nous prendre en photo avec les aurores boréales en fond afin de nous faire des souvenirs. Nous passons tous plusieurs fois devant son objectif, car l’aurore évolue au fur et à mesure de la soirée. Ce soir il y a vraiment énormément d’étoiles filantes, c’est l’occasion de faire un vœu !
A 22H, des nuages commencent à arriver droit sur nous, Sara appelle des connaissances qui se trouvent dans différentes directions et prend aussitôt la décision de rouler vers le sud. Nous allons avoir le plaisir de découvrir les -20°C, et effectivement, au fur et à mesure de la route les degrés descendent jusqu’à atteindre -20.5°C sur le capteur de la voiture. Sara nous avertit, il va faire très froid, interdiction de toucher du métal à main nue à cause du risque de brulure. Peu avant d’arriver, nous remarquons des aurores sur notre droite, nous nous installons rapidement sur un petit parking non loin de là, à Suolovuopmni.
Malgré quelques arbres, nous avons une vue bien dégagée qui nous permet d’observer cette nouvelle aurore. Elle parait plus intense que tout à l’heure et surtout elle est assez grande car une partie du ciel s’illumine.
Je cède et enfile rapidement la combinaison car il commence vraiment à faire très très froid.
Alors que les appareils photos s’activent dans notre petit groupe, Sara entreprend de nous faire un chocolat chaud. Cela fait vraiment du bien et aide à surmonter les -20°C. Nous nous amusons à regarder les constellations lors des périodes d’accalmie, nous voyons très bien la grande ours et la petite ours.
Sara nous fait une démonstration scientifique de ce qu’il se passe lorsque l’eau bouillante de son thermos entre en contact avec les -20°C ambiants (spoiler : ça fait de la vapeur et de la neige), c’est assez insolite ! Nous passons un très bon moment tous ensemble, on ne voit pas la soirée passer.
A 23H30, aucune explosion en vue, nous profitons toujours de la même aurore qui s’amenuise de plus en plus. Nous décidons de plier bagage mais Sara nous indique de bien la prévenir si nous remarquons quoi que ce soit dans le ciel sur le chemin du retour. Ce ne fut pas le cas, mais je ne vais pas me plaindre de cette première chasse.
Nous déposons le couple d’anglais en chemin puis nous rejoignons le centre-ville d’Alta.
Il est 00H15 quand je suis déposée devant le Scandic. C’est relativement tôt mais j’étais au courant qu’à Alta, il n’y a pas besoin d’aller très loin comme Tromso ou Kiruna pour trouver un endroit dégagé, et donc les chasses sont plus courtes. Sara m’indique de conserver la combinaison pour demain, comme ça je serai déjà équipée.
Je suis fatiguée mais terriblement excitée de cette première nuit de chasse alors j’ai bien du mal à trouver le sommeil.