Voyage en solo à Milan [28.04.23 : Varenna et Bellagio au Lac de Côme]

Ce matin, réveil difficile à 7H, je ne mettrai que peu de temps à me préparer car j’avais pris le soin hier de rassembler tout ce dont j’avais besoin pour cette journée au Lac de Côme. Dehors, il fait grand jour, je m’en rend compte en ouvrant le store de ma chambre, qui est vraiment très occultant.

Un bon quart d’heure plus tard, me voici en chemin pour la station de métro St Agostino à 300m de là. Je grimpe dans le M2 en direction de la gare de Milano Centrale, le trajet ne dure que 15 minutes.

Comme je m’y attendais, il y a beaucoup de monde, même en cette heure matinale. L’architecture de la gare est magnifique, je ne cesse de lever les yeux pour contempler les sculptures de ce haut plafond.

Mon train est affiché en voie 8 et il semble à l’heure, c’est déjà une bonne chose.

Lorsque j’arrive sur le quai, le train est déjà présent. Il s’agit effectivement d’un espèce de TER avec un intérieur bleu. Il est vraiment très moche et très vieux, nous n’avons rien à envier à Trenord !

Je prends place dans ce train où beaucoup d’autres passagers montent aussi, il y aura pas mal de monde à bord même si le train ne sera pas plein.

Nous partons à l’heure prévue alors que le soleil se raréfie de plus en plus à l’approche du Lac de Côme. Le trajet dure 01H04 et nous arrivons assez vite face aux magnifiques décors du Lac.

Il est 9H40 lorsque j’arrive à Varrena avec quelques minutes de retard. En sortant de la gare, je tombe nez à nez avec une vespa rouge stationnée devant une petite boutique de la gare, c’est très cliché mais j’adore haha !

La gare est située en hauteur et il est nécessaire de descendre un petit escalier pour rejoindre le lac. On peut apercevoir énormément de maisons dans les montagnes environnantes, c’est vraiment superbe.

J’arrive au bord d’une rivière asséchée, un petit pont rouge permet d’atteindre l’autre rive où se trouve une très grande place menant directement au bord de l’eau.

C’est ici que je verrai le Lac de Côme pour la première fois, et il est à moitié dans la brume. C’est assez marrant car on ne voit pas vraiment les montagnes environnantes, j’espère pouvoir les voir différemment plus tard dans la journée.

Des pêcheurs sont en train de préparer leur attirail et de lancer leur canne. Je me demande quel type de poisson ils arrivent à attraper dans ce Lac.

J’arrive devant le port de Varenna où je me rendrai à nouveau tout à l’heure pour prendre le ferry pour Bellagio.
Depuis cet endroit on réalise à quel point les maisons sont perchées jusqu’à très très haut dans la montagne.
Je débute ici ma balade sur la Greenway dei Patriachi, un joli chemin qui longe le lac jusqu’au centre du village.

Après un petit pont, j’arrive sur une adorable petite place où trône un cœur, un spot photo idéal où je rencontrerai un couple d’américain, nous prendrons nos photos mutuellement en plaisantant de la brume présente actuellement sur le lac.

L’ancien port de Varenna se trouve juste ici, en face du centre-ville où beaucoup de boutiques sont en train d’ouvrir leurs portes. De la lavande est en train d’être exposée de part et d’autre d’un joli magasin. Juste à côté on trouve des glaciers et quelques boutiques d’artisanat.

Les restaurants sont eux aussi en train de s’installer pour ce midi. Il n’y a pas grand monde pour l’instant et c’est vraiment très agréable de se balader dans les environs.

Un magnifique point de vue se trouve juste à proximité, il suffit de monter sur une petite terrasse, le spot est sublime avec de grandes jardinières. Depuis ici nous avons une superbe vue sur les maisons colorées du centre et sur le lac de Côme. Un véritable paysage de carte postale.

Depuis cette zone, il est possible de monter directement dans le centre-ville ou alors de poursuivre encore un peu la balade dans les ruelles qui se trouvent en bas.

Je décide de poursuivre en longeant le lac pour l’instant, les bâtiments sont vraiment beaux, et chaque petite échappée vers le lac mérite un détour.

Je repère d’ailleurs une petite plage dans un endroit dérobé, sur Maps ce point s’appelle « View Point Varenna » et c’est vraiment chouette. Il n’y a personne dans le coin, c’est tellement paisible de profiter de la vue ici.

Pour continuer ma visite, je décide de monter une rue afin de rejoindre le centre-ville en hauteur. L’église Chiesa San Giorgio se trouve juste devant moi, mais elle est relativement petite.
Depuis ici, j’ai le choix soit de me balader dans les rues du centre, soit d’aller à la Villa Monastero que j’avais repéré. Il s’agit d’une visite qui me tentait bien mais j’ai envie de prioriser le centre car cela me permettra de partir plus tôt ensuite à Bellagio.

J’explore donc le centre et ses ruelles toutes colorées au milieu des petites boutiques de peintre et d’artisan.

Depuis toutes les rues du centre nous avons de superbes vues sur le lac en contre bas, et en plus, le soleil est sorti, il commence à faire relativement chaud en plein centre.

Sur les coups de 11H je me décide à regagner le port car j’aimerai bien pouvoir attraper le ferry de 11H56.

La queue est déjà importante mais après tout, le bateau est assez grand, nous devrions tous rentrer.
L’embarquement pour Bellagio est appelé, nous pouvons soit aller à l’intérieur, soit à l’extérieur, sur le pont inférieur ou supérieur. Je choisis bien évidemment de rester dehors, pour éviter d’être (trop) malade, car pour rappel, je ne supporte pas du tout le bateau. Nous n’avons que 2 voitures à bord et donc beaucoup d’espace libre pour se déplacer.

Heureusement pour moi, le trajet ne dure que 20 minutes et le bateau ne bouge pas du tout. Nous quittons Varenna et la vue depuis le milieu du Lac est vraiment chouette, tout comme celle de l’approche vers Bellagio.

C’est l’heure de descendre du ferry et de découvrir le célèbre village de Bellagio, sûrement un des plus connus du Lac de Côme. Il y a foule et ça se voit tout de suite, surtout lors de la sortie du ferry où tout le monde se dirige forcément au même endroit.

La zone du port est très mignonne avec de belles maisons à l’architecture vraiment atypique.

Je remonte, comme beaucoup de monde la rue Salita Serbelloni, qui permet d’atteindre les hauteurs du centre-ville.

La rue monte beaucoup, elle n’est composée que d’escaliers, et les terrasses des restaurants présents dans la rue dépassent allégrement sur le passage. Un peu étrange de manger avec les passant qui sont à 2cm de votre table…

Dans le centre, tout comme à Varenna, on retrouve de belles maisons colorées sur les hauteurs mais ici, pas de vues incroyables sur le lac, le centre-ville n’offre pas vraiment de point de vue.
Il y a en revanche beaucoup de restaurants et les terrasses sont toutes pleines.

Je poursuis ma balade vers l’église San Giacomo qui, contrairement à celle de Varenna, a un dôme sur son toit.

La place de l’église est très fleurie, il y a des tulipes partout. Je décide de faire une petite pause ici car il est simple de trouver un endroit où s’assoir. J’en profite également pour aller effectuer mon premier achat de souvenir en craquant pour un petit magnet aux couleurs du Lac de Côme.

Pour obtenir une vue sur le lac je décide ensuite de me rendre vers Punta Spartivento. Pour s’y rendre, il faut emprunter un chemin qui descend au bord de l’eau.

Ce ponton est très sympa car il permet de magnifiques vues sur le lac et les villages au loin. Le ciel s’est fortement dégagé, je verrai ici les premiers bouts de ciel bleu.

Nous voyons maintenant parfaitement les montagnes des alentours, elles sont toutes verdoyantes et au loin, les sommets enneigées se devinent. Il y a toujours un peu de brume au dessus du lac mais cette fois le soleil est de la partie, et ça change tout.

Le ponton est vraiment très bien fait et offre une jolie promenade.

Sur la place du ponton, un restaurant très chic attire les foules alors que de l’autre côté, on y trouve des bateaux à louer pour aller faire un tour dans les environs.

Certains pêcheurs ont choisi ce lieu pour essayer d’aller trouver leur butin du jour, c’est assez marrant de voir ces quelques barques au milieu du lac.

Comme partout depuis le début de mon voyage, je trouve beaucoup de Français, à croire que nous avons tous décidé de venir visiter la région en ce week-end prolongé.

Je reviens vers le port pour flâner un peu. Même si j’ai bien aimé découvrir Bellagio ce n’est pas un coup de cœur, il manque de belles vues sur le village en lui-même, comme on peut en trouver à Varenna. Le ciel s’est drôlement éclairci et je commence à me dire que la meilleure chose serait de repartir sur Varenna plus tôt que prévu pour en profiter à nouveau avant de prendre le train.

Le prochain ferry est à 15H55 j’ai donc un peu le temps, j’en profite alors pour me poser face au port et déguster une glace.

Je remonte une dernière fois dans le centre ville près de l’église pour m’y poser un peu, puis je m’en vais faire la queue pour monter dans le prochain ferry.

Petite incompréhension, personne ne comprend pourquoi il est indiqué Menaggio et non Varenna sur les panneaux. Nous sommes pourtant tous renvoyés à ce quai pour rejoindre cette ville. Ils pourraient faire un effort pour mieux indiquer les destinations et les pontons quand même.. Je fais connaissance avec un couple d’américains qui a lui aussi l’air perdu, nous allons au même endroit alors nous discutons de nos visites en Italie.

Après un petit moment de flottement, l’embarquement est appelé et les deux villes sont annoncées. Nous allons en fait d’abord rallier Menaggio puis ensuite Varenna, le trajet va donc prendre un peu plus de temps… pour mon plus grand bonheur (non je plaisante bien évidemment).

Je reste une fois de plus sur le pont à profiter de la vue et surtout du grand air. Ce bateau tangue plus que le précédent, je reste cramponnée et essaye tant bien que mal de faire quelques photos de la rive.
La vue est beaucoup plus dégagée que ce midi, cette fois nous pouvons voir les montagnes verdoyantes derrière les villages.
Mennagio se dresse rapidement devant nous, où un premier flot de passage descend. Le personnel est tout sauf aimable et nous fait nous déplacer dans tous les sens pour ouvrir la passerelle, et le tout, sans vraiment y mettre les formes.

Quelques passagers prennent place à bord et cette fois c’est vers Varenna que nous nous dirigeons.
Cela me fait vraiment très plaisir de revenir à Varenna et de découvrir cette si jolie ville sous le soleil, à la différence de ce matin.

La Greenway dei patriarchi est cette fois bien plus fréquentée que tout à l’heure. Je repars arpenter tous les petits spots que j’avais repéré ce matin, mais cette fois avec un grand ciel bleu.

Je parcours donc à nouveau la passerelle et rejoins le village pour accéder à nouveau à la terrasse avec les fleurs.
C’était déjà magnifique ce matin mais alors là je n’ai rien à redire, c’est juste superbe. J’ai un gros coup de cœur pour Varenna et je suis ravie d’avoir choisi d’y aller, il y a tant de jolis villages autour du Lac de Côme que ce n’était pas évident de choisir.

Je poursuis mon chemin et regagne la petite plage dérobée, et comparé à ce matin, il y a pas mal de monde, dont des gens qui bronzent, ventre à l’air. Autant vous dire qu’on est loin du paysage brumeux où j’avais l’endroit pour moi toute seule. Il fait vraiment chaud, je commence vraiment à transpirer avec ma veste, elle finira rapidement à ma taille pour le reste de la journée.

Après quelques dernières photos des lieux, je décide de repartir dans l’autre sens. Je dépasse le port et retrouve le petit pont que j’avais vu ce matin avec la grande terrasse face au Lac. Si ce matin je ne pouvais pas apercevoir les montagnes des alentours, c’est bel est bien le cas maintenant.

En faisant des photos je fais connaissance avec une autre voyageuse solo qui vient d’Ukraine et qui effectue en ce moment son premier voyage ici en Italie. Nous discutons un instant mais elle doit filer à la gare car son train est une heure avant le mien.

Je profite un peu des lieux, l’air humide du Lac et le son des petites vaguelettes est très apaisant, j’aime énormément cet endroit. Posée seule sur mon banc, je me sens tellement heureuse et reconnaissante d’être là.

Je me motive finalement à repartir vers la gare et il est 18H30 quand j’y arrive, avec pas mal d’avance sur mon train donc. J’aurai aimé monter dans le train précédent mais ce n’est pas possible avec mon ticket, je ne peux prendre que les trains suivants, pas les trains précédents. Tant pis, en attendant l’heure je vais me chercher de quoi dîner dans la petite boutique attenante à la gare.

Je verrai le train de 18H30 arriver en gare avec un peu de retard, un énorme flot de passager monter, et le train repartir presque plein. J’imagine que le scénario va être le même dans 1h et pour gagner du temps je repère où se trouvent les voitures de 1ere, tout à l’arrière du train, ce qui me permettra tout à l’heure de me rendre au bon endroit sur le quai.

Durant mon attente, une jeune femme vient me voir pour me demander si je dispose d’une powerbank et si je peux lui prêter. Elle est embêtée car son téléphone n’a presque plus de batterie et que son billet se trouve justement dessus.
Je lui prête bien évidemment la mienne et vu qu’il nous reste 15 minutes avant que le train arrive, elle aura largement le temps de remonter un peu sa batterie.
Nous faisons connaissance en attendant, elle s’appelle Lydia et voyage solo pour la première fois. Elle fait un interail et a déjà traversé la Belgique, la France et la Suisse et voyage actuellement en Italie. Elle dort à Milan elle aussi, et a passé la journée autour du Lac de Côme avant de repartir demain pour Venise. Nous discutons un peu de tout et de rien, l’heure tourne mais aucun train à l’horizon. Vu que le précédent était un peu en retard je ne m’inquiète pas plus que ça, et je suis tellement habituée aux retards de train que ça ne m’interpelle même pas plus que ça.
Les minutes défilent et toujours aucun train en vue. Le panneau d’affichage présent dans la gare vient de faire disparaitre le train de 19H30, sans aucune explication. Il n’y a aucun message en gare, rien sur l’application de Trenord et aucun personnel présent en gare de Varenna, le guichet étant fermé, il n’y a simplement personne.

Nous sommes plus de 100 passgers à attendre ce train qui n’arrive pas et vient de disparaitre sans explication… moi qui critique la SNCF, au moins en cas de train annulé, il y a des explications et du personnel pour nous renseigner !

Le prochain train pour Milan est à 20H35, celui-ci est toujours affiché en gare, mais accuse un retard de 40 minutes. Tant qu’à être là, on se décide avec Lydia d’aller nous balader une dernière fois au bord du lac. Nous redescendons rapidement en ville et profitons de la fin du coucher de soleil au dessus du lac.

Nous voyons un groupe observer les étoiles avec un gros télescope, ça doit être vraiment chouette car le ciel est très dégagé ici.

C’est fou de se dire que nous n’aurions absolument pas dû être là mais nous voici pourtant toujours ici, deux inconnues, à profiter du coucher de soleil à Varenna, en papotant.

Nous repartons très vite en direction de la gare car il n’est pas question de rater ce train qui doit normalement bientôt arriver !

Il est 21H20 quand le train arrive enfin ! Il n’y a aucune indication sur la destination mais vu que c’est le seul prévu actuellement, on se dit que ça ne peut être que lui.
Nous montons tous à bord de ce train, qui ne dispose pas de 1^ière classe, je ne suis donc pas ravie d’avoir payé ce billet en 1^ière pour rien ! Le point positif c’est que je ne ferai pas le voyage de retour seule !

Nous avons enfin la confirmation que le train va à Milan, et après 15 minutes supplémentaires à l’arrêt, nous quittons enfin Varenna.

Dans le train avec Lydia, entre deux bâillements nous passons notre temps à discuter et à faire connaissance, au final grâce à ce train annulé, j’ai fait une jolie rencontre et j’ai passé un super moment au coucher du soleil face au lac, c’est ça aussi, les imprévus du voyage !

Il est 22H40 quand nous arrivons finalement en gare de Milan Centrale. Nous faisons ensemble le chemin jusqu’au métro 2 et nous quittons après les tourniquets car nous partons dans deux directions différentes. Un dernier au revoir à Lydia et me voilà en chemin pour rentrer retrouver mon lit.

Le trajet en métro est assez rapide et me voilà déjà à la station St Agostino juste à côté de l’hôtel.

Je ne ferai pas long feu, je prendrai juste le temps de décharger mes photos et j’irai rapidement rejoindre mon lit pour m’écrouler.

La météo annonce des averses demain matin, mais l’après-midi devrait être plus sec. A suivre !