Voyage en solo au Svalbard [03.03.24 : Retour à Montpellier]
Le réveil sonne à 4H comme prévu, c’est l’heure du retour. Je me dépêche de m’habiller et de fermer ma valise. C’est 15 minutes plus tard, au son du wake up call, que je quitterai les lieux. Comme toujours ici, le check-out est vraiment très rapide, en moins d’une minute c’est expédié.
Il ne me faudra que 5 minutes pour rejoindre l’aéroport en traversant la passerelle, je commence à être habituée !
Le hall des arrivée est désert, il me faudra monter au départ pour trouver nettement plus de vie.
Il y a pas mal de queue aux bornes, mais pour ma part je me dirige directement au guichet AirFrance situé en banque 3. Il n’y a pas grand monde ici, et la file SkyPriority est pratiquement déserte.
L’accueil sera très discret, je n’aurai pas le droit à un seul mot de la part du préposé qui prendra en charge ma valise. Il me délivre la carte d’embarquement sans un mot et me laisse partir.
Le PIF sera une fois de plus très rapide, et encore plus via le FastTrack. Aucun problème à garder ma montre, aucun problème avec mes chaussures et mes sacs arrivent rapidement, que demander de plus ?. Il est 4H35 et je me retrouve airside, juste 20 minutes après avoir quitté l’hôtel, on peut dire que c’est de l’efficacité.
Mon vol étant un vol international, il partira de la porte E15, et non des portes A qui sont surtout utilisées pour des vols internes.
En entrant dans cette zone, les nombreux duty free apparaissent. Malgré l’heure matinale il y a pas mal de boutiques ouvertes et les gens s’attablent déjà.
Je sais que le salon OSL Lounge n’ouvre qu’à 5H15 mais je tente quand même d’aller voir où il se trouve. Il est au niveau des portes E, pas très loin de ma porte E15 donc. Il suffit de monter d’un étage, un ascenseur est également disponible pour s’y rendre. Juste en face se trouve le lounge SAS International. Ce dernier est ouvert, mais ce n’est malheureusement pas le cas du mien.
Plusieurs pax sont aussi déroutés de trouver porte close et s’installent au sol en attendant l’heure.
Pour ma part je décide d’aller faire un petit tour dans le terminal. Il n’y a pas grand-chose à spotter, KLM est là avec son vol très matinal lui aussi, je l’avais pris en 2019 d’ailleurs.
La porte E15 qui doit accueillir mon vol est pour l’instant fermée, elle n’ouvrira que peu de temps avant l’embarquement.
Alors que le terminal s’agite un peu trop pour l’heure matinale, je retourne au lounge, il est 5H05, l’attente va être courte. A mon arrivée je constate que beaucoup de personnes attendent, assises au sol, ça ne fait pas très Business Class tout ça !
En parlant de ça, un homme d’affaire, cheveux gominés, mallette à la main et costume 3 pièces, arrivera à toute vitesse, passera devant tout le monde et constatera finalement que si personne n’est entré c’est simplement car le salon n’est pas encore ouvert. Moment gênant.
A l’heure annoncée, le salon ouvre ses portes et une préposée vient filtrer les entrées. Elle demandera à chacun de voir les cartes Gold pour les entrées des Skyteam Elite +. Vu que je préfère tendre le boarding pass sur mon téléphone, elle ira la chercher toute seule sur l’application. Elle est à l’aise la dame dis donc !
Le lounge est en grand travaux, il se compose de ce fait d’une unique pièce avec un petit buffet.
Vu que tout les passagers ici présents ont des vols dans très peu de temps, tout le monde est pressé et se rue vers le buffet. En quelques minutes le salon sera pris d’assaut, il faut dire qu’il est relativement petit.
Au niveau du buffet, on retrouve l’essentiel pour une prestation de petit-déjeuner. Les contenants sont tous en cartons ce qui n’est pas du plus bel effet. Un petit panneau indique qu’il n’y aura pas d’alcool disponible avant 6H. Et ceux qui veulent siroter une coupe de champagne à 5H15 alors, ils font comment ? Non je plaisante bien entendu !
Il n’y a pas de toilettes dans le lounge, il faudra donc y aller à l’extérieur avant le départ.
Après ce rapide tour du lounge il est 5H40 quand je décide d’en bouger. Les toilettes sont accessibles au sous-sol en prenant le même ascenseur que celui qui permet d’accéder au salon. Si l’odeur n’est pas top au premier abord, ils seront parfaitement propres.
Quelques minutes après me voici devant ma porte d’embarquement en E15, cette dernière se situe derrière la E13, tout au fond du terminal, juste avant la PAF.
Un vol Norwegian pour Gdansk en Pologne, est prévu pour 7H, mais il a déjà pas mal de monde en salle d’embarquement.
Quelques annonces automatiques sont diffusées en Anglais, Français et Norvégiens pour indiquer que le vol étant complet, ceux qui disposent d’une valise cabine peuvent l’enregistrer en soute gratuitement. Peu de volontaires se manifesteront.
Quelques PMR sont priés d’embarquer ou plutôt de pré embarquer car la passerelle n’est pas ouverte pour l’instant.
Le message automatique indique un embarquement prioritaire pour les passagers Business ainsi que les détendeurs d’une carte Silver. Quand j’étais Silver je n’avais jamais l’occasion d’entendre ce message et maintenant il y est !
A 5H50, le boarding des zones 1 et 2 a lieu, avec une petite attente en passerelle.
Je pénètre dans l’avion où je suis accueillie en Français par l’équipage. Je prends place en 5F juste derrière la Business Class, plutôt grande sur ce vol. Elle sera complète, tout comme l’Economy.
Notre appareil du jour est un A320 équipé des nouveaux racks à bagages, il est donc demandé de bien vouloir placer les valises sur la tranche mais c’est quelque chose que les pax ont du mal à intégrer.
L’embarquement est plutôt long, pendant ce temps le commandant de bord se présente ainsi que l’équipage qui l’accompagne sur ce vol. Notre temps de vol aujourd’hui ne sera que de 2H06, un temps couvert mais cela sera calme sur la croisière. A notre arrivée, 5°C nous attendent à Paris.
J’aperçois l’homme d’affaire de tout à l’heure prendre place au premier rang, j’aurai dû le parier.
Notre CCP répond au doux prénom de Patrick, il nous indique que le WiFi est disponible à bord (je ne crois que ce que je vois !).
Le pushback a lieu a 6H20, la lumière est diminuée et nous partons au roulage peu après. A peine j’ai le temps de tourner la tête qu’un avion SAS prend son envol, suivi par un Lufthansa qui le suit au roulage.
Après une attente de 10 minutes, on nous annonce qu’en raison des conditions climatiques, nous allons devoir passer au dégivrage et que le bruit que nous allons entendre est parfaitement normal.
A 6H50, nous quittons enfin les pistes d’Oslo. La visibilité est immédiatement réduite à néant. La grosse couche nuageuse qui règne au-dessus de la ville est très basse.
Le rideau entre les deux classes sera fermé une fois notre altitude de croisière atteinte.
A 7H10 notre CCP a le regret de nous informer que le WiFi ne sera finalement pas disponible en vol pour des raisons de maintenance. Si vous suivez tous mes FR vous allez constater que cela fait des années qu’ils sont en maintenance dis donc…
Par le hublot, le soleil fera son apparition, mais sur la côté gauche de l’appareil je n’aurai que quelques lueurs qui accompagneront un magnifique air to air.
Le service a lieu sur les coups de 7H20. Deux palets breton nous seront distribués ainsi qu’une boisson au choix.
Le service en J est beaucoup plus complet qu’avant, je vois les plateaux arriver aux rangs devant moi.
En jetant un œil au boarding pass de mes voisins, je m’aperçois qu’ils partent à Buenos Aires et qu’ils n’ont que 1H30 de transit à CDG. Outch, moi je ne l’aurai pas fait.
Dehors, le ciel sera moutonneux durant l’intégralité du vol.
A 8H20, on nous indique le début de la descente sur Paris CDG. Le commandant de bord précise que notre atterrissage est prévu à 8H52 à Paris avec une arrivée au terminal 2F à 9H05 comme prévu.
Après une petite turbulence, la cabine se prépare pour l’atterrissage.
Une annonce enregistrée en Norvégien donne les indications avant que le CCP fasse le nécessaire en Français et en Anglais.
Les correspondances sont annoncées ainsi que les différents terminaux.
Nous arrivons sur Paris alors que la couche nuageuse est toujours aussi épaisse. Il est 8H50 quand nous arrivons finalement sur le tarmac parisien, de manière un peu brutale. Ici aussi, il fait un temps de chien !
Le roulage est assez rapide mais alors que nous nous dirigeons vers le terminal, nous nous arrêtons net. Le commandant nous indique qu’il n’y a pas de possibilité de stationner pour le moment, nous devons attendre. Après un changement de cap, nous revoici finalement à l’autre jetée du terminal. Il est de ce fait 9H10 lorsque nous nous garons enfin.
Il faudra compter 5 minutes complémentaires avant de sortir de l’appareil.
Le cheminement dans les sous sol du 2F est un peu en mode automatique pour moi, je me dirige directement vers le lounge situé au milieu du terminal.
Il n’y a pas grand monde aujourd’hui, alors que le buffet du petit-déjeuner est en place.
Pas de madeleine cette fois non plus, je crois qu’on peut définitivement dire qu’elles appartiennent au passé.
Je m’installe avec un bon petit-déjeuner à l’étage, avant de regagner les naprooms. J’en profite pour regarder le replay de Pekin Express que je n’avais pas eu l’occasion de regarder jeudi soir, ce n’était donc pas du temps perdu.
Sur les coups de 12H15, je sors de ma tanière pour aller manger un petit bout avant de partir. La prestation du déjeuner est en place, elle est semblable à d’habitude avec les salades et les sandwichs. En bas, le salon est presque full, il n’y a plus que quelques places de disponibles seulement.
Il est 12H25 lorsque je quitte le lounge pour rejoindre la porte d’embarquement de mon vol en F50, cette porte étant située tout au fond de la jetée.
Dans le terminal, des oiseaux s’étant égarés là donnent une atmosphère très détendue. Ils font partis de la décoration malgré eux, les pauvres.
Deux jours avant mon vol, j’ai reçu un mail d’AirFrance me proposant de changer mon vol et d’être récompensée de 50€. Je ne l’ai pas fait car 4H de transit c’est déjà pas mal et je n’avais pas envie d’arriver chez moi trop tard, je suis levée depuis 4H du matin alors je préfère aller au plus vite. Cette proposition m’a donné un indice sur le taux de remplissage du vol, si j’ai reçu ce mail c’est bien pour éviter les surbookings.
A mon arrivée je constate qu’il y a déjà les files formées. Pour ma part je me place dans la file Skypriority au moment même où on nous annonce le début de l’embarquement.
Il est 12H30, c’est avec 5 minutes d’avance qu’on nous ouvre l’accès à la passerelle, même si l’appareil n’est pour l’instant pas accessible.
A noter que sur mon boarding pass, j’aperçois une mention « opéré par Amelia International » mais cette indication n’est pas présente sur l’application. En regardant de plus près, mon siège est indiqué en 6F (comme je l’avais choisi hier), sur mon boarding pass papier, mais l’application indique à présent 5A. Bizarre.
Après une courte attente en passerelle, me voici devant la porte de l’avion. Je glisse un mot à la PNC qui nous accueille. Après un rapide coup d’œil sur sa tablette, elle me confirme que ma place est effectivement en 5A à présent.
Si je n’avais pas regardé sur l’application, comment aurais-je pu le savoir ?
La place 5A me convient car c’est un hublot mais je n’aurai pas apprécié qu’on me colle ailleurs, surtout sans me prévenir.
Je prends donc place en 5A, dans cet A320, à nouveau équipé des nouveaux coffres.
Comme prévu, le vol sera plein aujourd’hui, aussi il sera demandé de signaler les bagages qui ne rentrent pas afin de les enregistrer gratuitement.
En jetant un coup d’œil en 6F, je vois que le rang est pris par un père avec ses deux enfants, voilà sûrement pourquoi on m’a déplacé.
Le commandant de bord se présente à nous et nous indique 1H15 de vol avec des turbulences à prévoir durant la croisière. A l’arrivée pas mal de vent nous attend à Montpellier. Le vol risque d’être sportif.
L’embarquement se poursuit jusqu’à 13H05 où on nous annoncera la fin du boarding. Le pushback a lieu quelques minutes après alors que les consignes de sécurité sont dispensées par l’équipage.
Nous partons au roulage en traversant l’autoroute ainsi que le terminal 2G, facilement reconnaissable avec tous ses appareils HOP stationnés au large.
Nous resterons un long moment ici sans explication, et à 13H25 notre commandant nous indique qu’ils ont dû procéder à quelques vérifications techniques, qui devraient être réglées dans quelques minutes, voilà pourquoi nous sommes arrêtés à quelques mètres de la piste.
Un appareil AirCanada en phase d’atterrissage nous passera très près, je n’arriverai malheureusement pas à filmer le bout de sa course.
Notre pilote nous donne le feu vert, les vérifications sont terminées et tout est ok, nous allons pouvoir partir.
Il est finalement 13H38 quand nous partons sur la piste. Au revoir grisaille parisienne.
Une fois arrivés au-dessus des nuages, nous prenons le cap plein sud.
Le service débute rapidement. Nous avons aujourd’hui le droit à des biscuits au fromage et à un palet breton. Je prendrai un jus d’orange avec, pour avaler tout ça.
Le débarrassage suivra aussitôt alors qu’on nous annonce le début de la descente à 14H15.
Il n’y a pas de WiFi à bord, comme souvent…
Durant tout le vol, le hublot sera blanc lumineux, impossible à regarder, c’était assez désagréable.
A 14h30, le commandant de bord nous indique un atterrissage prévu pour 14h45 avec une arrivée au parking 3 minutes après. Le temps à destination est mauvais, pluie et orage au programme, avec seulement 6°C degrés au compteur.
La descente sera ponctuée de beaucoup de turbulences, dont une assez forte qui obligera le commandant à donner l’ordre au PNC de s’assoir et de s’attacher, en annonçant des « turbulences fortes ».
Après quelques tours de manège, la descente a lieu mais la rive n’apparait toujours pas, nous survolons la mer qui est déchainée en contrebas.
Nous arrivons finalement sur la terre ferme à 14h48 après un atterrissage pas des plus simples.
Nous serons au contact peu de temps après et je quitterai mon dernier appareil du voyage via la passerelle.
Direction le carrousel à bagage, où les valises étiquetées priority seront les dernières à sortir, j’aurai donc attendu plus de 15 minutes avant de voir la mienne pointer le bout de son nez.
Je me dirige à présent vers l’arrêt de la navette, non sans contempler la pluie qui tombe violemment.
Il est 15h30 quand le bus arrive, c’est sous une pluie battante que je cours me réfugier dedans. Le chauffeur tente de justifier aux touristes qu’habituellement il ne pleut pas et que c’est vraiment exceptionnel là. Oui effectivement, mais ça mouille quand même beaucoup !
Après 15 minutes de trajet, me voici non loin de chez moi, encore quelques efforts pour regagner mon domicile sous cette pluie battante, et voici que je peux mettre le clap de fin sur ce beau voyage au Svalbard.
C’est une destination plutôt insolite et que j’ai vraiment adoré. J’en garderai des souvenirs merveilleux, entre paysages à couper le souffle et incroyables rencontres.