Voyage à Amsterdam [20.04.2019 : Zaanse Schans, Marchés, Maison Anne Frank]
Ce matin, c’est les pieds un peu courbaturés que nous nous réveillons, sur les coups de 8H. Un petit toc-toc à la porte qui sépare nos chambres, mes parents sont déjà prêts et bavent devant la fenêtre car ils y voient les clients en train de prendre leur petit-déjeuner en bas. Et oui désolé je me lève tard, comparé à vous ! Ce matin, je vais à nouveau retenter d’acheter des billets pour le Musée Anne Frank. Je décide de ne pas prendre de risque et de me connecter dès 8H15 sur le site de mise en vente. Me voilà déjà dans la file d’attente avec à peine plus d’une centaine de personnes devant moi. Cette fois, ça sera la bonne !! J’ai prévu de partir dans le village de Zaanse Schans ce matin, afin d’observer les moulins, mais j’attends de voir ce que va donner la mise en vente des billets car cela pourrait changer mes plans.
Nous descendons prendre le petit-déjeuner et je fais attention de ne pas perdre la connexion. C’est avec le téléphone à la main que je passerai les trois quart d’heure qui suivront. Un quart d’heure avant la mise en vente, la file arrive au bout et je me retrouve sur le site. Zut alors, j’y suis trop tôt, les billets n’y sont pas encore. La seule solution pour ne pas perdre ma place est donc de ne pas être inactive sur le site. Je fouille dans le calendrier, Avril, Mai, Juin… je me balade jusqu’à 9H00. A l’heure pile, je retourne au moins d’Avril et bingo, les places sont en vente. Il y a pas mal de créneaux horaires disponibles mais je choisi celui de 18H45-19H. Comme ça nous pourrons manger dans le quartier comme hier soir, et cela ne nous empêchera pas de partir à Zaanse Schans ce matin. Je valide mon panier avec mes 3 billets, mon père me tend sa carte bancaire. Et là… un code est envoyé sur son téléphone pour vérifier le paiement. NON !! Le téléphone de mon père est éteint, et au fin fond de sa valise. Horreur !! Qu’est ce que c’est que ces gens contre la technologie sérieux ! Je commence à entrer les numéros de ma carte bleue que je connais par cœur et cours en quatrième vitesse dans ma chambre pour insérer les derniers. C’était le trajet en ascenseur le plus long de ma vie ! haha Le paiement passe et je reçois immédiatement mes billets par mails. Ouf ! Mission réussie ! Je redescends dans la salle de petit-déjeuner le sourire aux lèvres, mon père a eu chaud car j’allais être vraiment en colère sinon !
Nous quittons ensuite la table pour aller récupérer nos affaires et rejoindre la gare de Hoofddorp. Pour aller jusqu’à Zaanse Schans, nous devons prendre le train jusqu’à Amsterdam Centraal puis un bus qui nous conduira jusqu’au village. Dès le début du printemps, un bus « express » relie la gare centrale jusqu’à Zaanse Schans en 20 minutes, le problème c’est que ce bus ne passe pas souvent. Sinon il existe toujours le bus classique mais il met plus du double de temps avec de nombreux arrêts entre les deux. On verra bien sur lequel on tombe !
La station de bus est assez facile à trouver, elle se situe du côté « ferry », il suffit de monter les escalators. Des machines spéciales » Zaanse Schans » sont trouvables partout à la station de bus et permettent d’acheter un ticket A/R. Nous décidons d’aller voir directement au bus.
Les arrêts des bus sont repérables par des lettres, et de loin, j’aperçois le bus Express, vite vite ! Un jeune homme taché de diriger les gens nous demandent si nous avons déjà nos billets, nous répondons que non, il nous indique que nous pourrons payer en carte dans le bus, c’est parfait !
Nous prenons les 3 dernières places assises au fond du bus encore une fois et c’est parti pour 20 minutes de trajet. On a de la chance dis donc !
Nous voyons les moulins se rapprocher de plus en plus et le bus nous dépose finalement non loin de là, au bord de la route. Le chemin à pied vers le village est facilement devinable vue la foule qui s’y presse.
A l’entrée, un photographe nous prend par surprise et vendra par la suite ces photos.. juste une question … quel est l’intérêt ? Ce sont des photos prises à la va vite de nous lors de l’entrée dans le village… Très étrange !
Le village est reconstitué et ressemble plus à un parc d’attraction mais c’est assez sympathique de se balader au milieu des moulins. On les voit au loin, tous alignés, et un plus petit, trône dans ce centre ville artificiel au milieu des boutiques.
Un pâturage permet aux animaux de se détendre à l’abri des humains, il y a des chèvres partout, normal pour un pays où le fromage est roi.
Nous entrons dans une fabrique de fromage. Une petite introduction de 5 minutes est présentée gratuitement. Nous attendons qu’une présentation privée en Italien se termine et assistons à celle en Anglais. Pas facile de traduire en quasi simultané à mes parents, il faut dire que c’est un métier aussi… ! On nous explique comment sont fabriquées les tomes que nous voyons sur les étalages. On nous permet également de goûter le fromage nature, qui est délicieux, et on nous invite ensuite à passer dans la boutique, où les dégustations de tous les types de fromage sont proposées.
Effectivement, dans l’arrière boutique, on retrouve tous les goûts possibles et inimaginables. On en profite pour goûter plein de choses avant de passer au stand « chocolats », car oui, ils font aussi du chocolat, noir, au lait et même blanc. On se ne prive pas pour la dégustation une fois de plus. J’y trouverai aussi un joli petit moulin à ramener en souvenir.
Afin d’approcher tous ces moulins de près nous commençons une jolie promenade en longeant la côte.
Il existe aussi une piste cyclable qui longe cette même promenade pédestre. Une boutique de location de vélo est présente directement dans l’entrée du village. Ça ne sera pas pour nous, ma mère ne sait pas du tout faire de vélo ! Il y a vraiment beaucoup de monde mais nous nous arrêtons devant chaque moulin, petit ou grand, pour observer leurs spécificités.
Nous arrivons au bout de la balade, et faisons donc demi-tour. En chemin, nous croisons un vendeur de jus d’orange frais. Il me fait vraiment de l’œil avec son bon jus. Finalement je cède à la tentation pour 2,50€ il était vraiment très bon, ça fait du bien !
Nous marchons ainsi jusqu’au petit centre-ville. Nous faisons le tour de quelques boutiques puis arrivons devant le quai d’embarquement des espèces de petits bateaux mouches. Ma mère a l’air bien tentée alors on y va, prochain départ à 13H30. Vu que nous sommes au raz de l’eau, je ne risque pas d’être malade au moins ! haha On nous fourni des écouteurs mais pas d’audioguide, à la place ça sera une notice explicative pour suivre les commentaires sur notre smartphone. Sympa pour ceux qui n’en ont pas. Il ne s’agit pas d’une application mais d’un site Internet. Ma mère pourra suivre seule mais mon père devra suivre avec moi. Il suffit d’aller sur le site, de choisir la langue et le téléphone se géolocalise lorsque le bateau avance.
A bord, nous prenons de quoi grignoter pour ce midi, comme nous faisons de bons petits déjeuners le matin, nous n’avons pas très faim en milieu de journée. La balade débute à l’heure, et nous voilà parti pour longer la côte et les moulins.
Ils sont tous présentés les uns après les autres, en détail avec leurs propres histoires. L’audioguide virtuel est plutôt intéressant et bien fait.
Nous arrivons devant le Moulin-scierie, encore en activité aujourd’hui. Certains ont pris l’option permettant de descendre et de visiter le moulin. Ce n’est pas notre cas, alors nous larguons quelques personnes et repartons dans l’autre sens.
Nous repartons cette fois en longeant la rives de l’autre côté. Un dernier moulin pour la route, toujours aussi photogénique !
De l’autre côté de la rive, c’est tout un village habité que nous pouvons découvrir. Nous faisons connaissance avec ces magnifiques demeures, avec ponton et petit bateau amarré.
C’est vraiment une belle balade, et ça fait du bien de se laisser porter tout en visitant pour une fois.
La visite se termine ainsi, nous revenons au ponton d’embarquement et retrouvons la terre ferme.
Nous terminons notre balade dans le centre du petit village et craquons pour une petite gaufre maison dans une des boutiques. On s’installera en terrasse pour la déguster, elles ont quelque chose de différent des nôtres, elles sont vraiment très bonnes !
Il est déjà 14H, sachant que le chemin du retour peut être long, nous décidons d’y aller. Arrivés à l’arrêt du bus… cauchemar ! Plus de barrières bien organisées comme hier mais une masse de gens, des dizaines et des dizaines (voire même une centaine) de personnes amassées à attendre le bus qui ne semble pas être passé depuis un bon moment. Un panneau indique que le prochain bus (pas express) arrivera dans quelques minutes, les suivants 20 et 30 minutes après et le bus express dans 45 minutes. Ça va être sympa… Nous essayons de monter dans le premier bus mais c’est peine perdue… le second bus nous passe aussi sous le nez, complètement plein. Soudain, mon père me dit qu’il y a des gens un peu plus loin sur la station.. il s’agit du troisième bus, qui est là en avance et qui s’est arrêté un peu en arrière, pendant que le bus de devant se rempli. Vite, on fonce ! On parvient finalement à trouver des places assises et partons pour ces 45 minutes de bus, toujours sans climatisation.
De retour à Amsterdam Centraal, c’est la délivrance ! De l’air ! Je propose à mes parents de nous rendre directement au marché Albert Cuyp Market, le marché le plus populaire des Pays-Bas. Nous avons une grosse demi-heure pour en faire le tour, avant d’enchainer sur les puces de Waterlooplein. C’est tendu mais on va essayer de voir un max des deux, car nous n’arrivons pas à choisir ! Pour nous y rendre, j’opte pour la première fois, pour le métro. Il est vraiment très propre et rapide. Qui plus est, il n’y a vraiment personne à l’intérieur, comparés aux tramways archi bondés.
Nous déambulons dans le marché où plus de 250 étals sont alignés. Certains vendent des souvenirs par dizaines, d’autres de la nourriture ou des articles de marchés habituels comme des sacs, des ceintures…
Nous faisons quelques achats de souvenirs et parvenons même à trouver des bouteilles d’eau pour une modique somme. Rien à voir avec le centre-ville et ses boutiques attrapes touristes près de la gare.
Après une demi heure à avoir parcouru le marché, nous le quittons afin d’aller faire un tour aux puces de Waterlooplein avant la fermeture. Sur le chemin pour reprendre le métro, je ne peux m’empêcher de photographier les canaux et les ponts, sous ce beau ciel bleu. Nous devons marcher un peu pour aller prendre un métro qui nous amènera en quelques minutes à Waterlooplein.
Le marché aux puces de Waterlooplein fermant à 17H30, nous arrivons à peine une demi-heure avant la fermeture et de nombreux exposants sont déjà en train de remballer. Qu’à cela ne tienne, nous profitons des étals restants et mes parents prennent plaisir à fouiner.
Ma mère, qui adore fouiller dans les caisses, en quête d’un objet sympa qu’elle pourrait revendre, vient de trouver un buste de Beethoven. Bien que très lourd, il est de taille assez raisonnable pour pouvoir être ramené dans la valise. Le vendeur nous parle un peu Français et sympathise même avec mes parents qui lui expliquent qu’eux aussi, ils font des vides greniers, mais en France.
Une fois la tête de Beethoven négociée au prix de 4€, nous repartons avec un sac bien lourd en quête d’un café où nous reposer un peu. Nous avons une petite demi-heure devant nous avant de devoir partir pour le Musée Anne Frank. Nous trouvons finalement un lieu sympa qui nous permettra d’étancher notre soif et de nous reposer un peu.
A 18H, il est l’heure de se diriger vers le Musée Anne Frank. Nous quittons le café et repartons prendre le métro jusqu’à la gare, puis le tramway. Ce dernier nous déposera à quelques mètres seulement de la célèbre maison.
Pas mal de monde attend déjà devant, tandis que l ‘horaire affiché sur la porte indique que le Musée est ouvert pour les réservations de 18H30-18H45. Nous devons donc attendre encore un petit peu car notre réservation est pour 18H45-19H. Quelques minutes plus tard, ça y est, c’est à nous. Nous nous mettons en file pendant que quelqu’un vérifie que nous avons bien les billets pour ce créneau horaire-là. C’est ensuite un par un que nous devons entrer.
A l’intérieur, un vestiaire est disponible pour y laisser les sacs à dos. J’avais un peu peur car il était partout indiqué que pour entrer dans le Musée, le sac ne devait pas dépasser la taille d’une feuille A4… le mien étant plus imposant, j’avais un peu peur de me faire refouler. Finalement, j’ai vu des sacs bien plus grands que le mien se faire accepter.
Les photos étant interdites dans le Musée, je vais voyager léger pendant l’heure qui va suivre car je vais laisser mon sac à dos en consigne, de même que mes parents. Je pars juste avec mon téléphone (à ne pas oublier car mes billets sont dessus !).
On nous donne ensuite un audioguide qui nous parlera en Français, au plus grand bonheur de mes parents. J’aurai dû prendre mes écouteurs avec moi, car il n’y en a pas. Nous devons obligatoirement mettre l’audioguide à notre oreille pour entendre les commentaires, c’est dommage ! Si j’avais su ! Nous suivons la petite file pour accéder au début de la visite. Je dois passer 3 fois mon téléphone au tourniquet pour que nous puissions entrer tous les 3, puis ça y est, nous y sommes.
La visite commence par l’histoire d’Anne Frank, sa famille, sa vie en tant que Juive à l’époque, et continue par une visite de leur planque. Tout est admirablement bien conservé, que ça soit les tapisseries (sous verre) ou les objets en vitrine. Chaque pièce disposent d’un petit numéro à scanner avec son audioguide, comme si c’était une télécommande. Ce dernier se met alors à commenter la pièce que nous visitons.
C’est incroyable d’être dans cet endroit si triste, mais rempli d’histoire. Nous voyons l’aménagement de l’annexe où se cachait la famille Frank et les conditions dans lesquelles ils ont vécu pendant 2 ans, pour ne pas se faire exterminer, les Pays-Bas étant alors sous l’occupation Allemande. Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire d’Anne Frank, je vous conseille de lire quelques articles sur Internet. La petite Anne avait commencé un journal intime où elle y racontait sa vie avec énormément de maturité. Après sa mort, son père, seul rescapé, a fait publier ce livre qui est devenu culte. Tout ça je le savais déjà mais ce Musée retrace toute cette histoire, des débuts jusqu’à sa triste fin. Nous avons même l’opportunité de voir le registre des déportés avec les noms de la famille Frank. Ces documents vous glacent le sang.
Dans le Musée, l’ambiance est lourde, les gens ne parlent pas, ou presque pas. Beaucoup ont les larmes au yeux, on se sent immergés dans cette atmosphère au fil des étages.
En parlant d’étages, heureusement que j’ai laissé mon sac à dos en bas car nous sommes là dans une maison hollandaise classique, avec des escaliers (que dis-je… des échelles !!), qu’il faut nécessairement monter avec l’aide de ses mains.
Nous visitons à notre rythme ce Musée hors du commun, il ne peut laisser personne insensible et j’ai vraiment aujourd’hui encore du mal à écrire ces lignes car l’émotion est toujours là.
Le musée se termine par une pièce avec quelques pages du journal d’Anne Frank et les exemplaires dans toutes les langues de son livre. Pour les anglophones quelques pages sont mêmes lues dans l’audioguide. J’en ai écouté quelques unes, c’est rédigé d’une si belle façon, avec tant de maturité et de justesse…
L’heure de quitter le Musée a sonner, nous rendons les audioguides, récupérons nos sacs à dos et revenons à une réalité pas tout à faire pareille qu’il y a une heure.
A la sortie du musée il est déjà 20H. Heureusement, nous ne chercherons pas longtemps notre restaurant cette fois, car nous savons que nous revenons au même qu’hier soir. C’était plutôt sympa alors on a décidé d’y retourner, ça sera toujours ça de gagné. Sur le chemin, quelques dernières photos du quartier de Jordaan avec sa magnifique église que j’aime beaucoup.
Nous profitons de notre repas et de la bonne musique diffusée dans le restaurant. Le séjour touche bientôt à sa fin.
Pour clôturer cette dernière soirée à Amsterdam, nous décidons de nous prendre une bonne gaufre en dessert. Les petites boutiques vendant gaufres, crêpes, pancakes, churros sont légions à Amsterdam. Nous rejoignons le cœur de la ville en tramway pour aller dans une des dizaines de boutique. Nous choisissons nos gourmandises et nous asseyons sur la seule table disponible dehors pour les déguster. On se croirait un peu en vitrine, au milieu des passants, c’est assez drôle. Les gaufres sont vraiment très bonnes ici, je ne sais pas ce qu’ils mettent dedans mais elles sont très différentes de chez nous. Je ne parle pas ici des Stroopwafel, petits biscuits ronds typiques, mais bien des gaufres traditionnelles.
Il est déjà pas loin de 23H, il est temps de repartir en direction de la gare Amsterdam Centraal, à quelques mètres de là. Cette gare est vraiment magnifique, aussi bien de jour que de nuit !
Nous attrapons rapidement un train pour rejoindre Hoofddorp et notre hôtel.
Une dernière nuit nous attend, avant de profiter de la dernière journée demain. Je commence un peu la valise mais je la terminerai demain matin car il commence à se faire tard.